A Londres, les constructeurs et le gouvernement en conflit sur le diesel

En renforçant d’autant plus ses normes quant à la qualité de l’air dans sa ville, le Maire de Londres et le gouvernement anglais ont indiqué vouloir d’autant plus réprimer l’utilisation des véhicules les plus polluants. Le diesel, la motorisation la plus visée, a toutefois été défendu par le SMMT. Avec Reuters

A Londres, le mois d’avril sonne l’arrivée d’un nouveau pallier en termes de législations écologiques faites par l’Union Européenne. Le 24 avril prochain, la capitale britannique se verra en effet transformée par un nouveau seuil de normes, interdisant cette fois-ci l’arrivée de nouveaux taxis diesel. Influencé par les accusations du groupe Volkswagen sur l’affaire du dieselgate ainsi que par le poids exercé par les normes écologiques voulues par l’UE, Sadiq Khan – maire de Londres – a mis en place un nouveau plan de dépollution, cherchant à rendre la métropole comme « la plus verte du monde ».

Le diesel : une part de marché à reculons

Premiers visés, les moteurs diesels voient leur présence tourner au titre de bouc émissaires ces derniers mois. Avec des constructeurs proposant des offres de motorisations gazole de plus en plus restreintes sur leurs nouveaux modèles, les demandes et les ventes de ces véhicules continuent à baisser. En comparant les quatre premiers mois de 2017 à ceux de 2016, les ventes de diesels auraient baissé de 1% au Royaume-Uni – selon la SMMT relayé par Reuters – dans un marché global en hausse de 6%. En faisant le bilan face à l’essence, les blocs diesels ne représenteraient plus que 43,9% de part de marché – soit une perte de 4,2 points en un an – face à l’essence étant passée de 49,6% à 52%.

Cette tendance là – qui devrait continuer à se poursuivre – fait naturellement suite aux normes de plus en plus exigeantes. Mais l’opinion de la population anglaise aurait aussi été grandement bouleversé par la sortie d’une étude menée par des chercheurs du King’s College, affirmant que 9.500 Londoniens seraient victimes de décès prématurés pour cause des expositions – à long terme – à la pollution atmosphérique.

Le diesel, de moins en moins présent au Royaume-Uni

Les constructeurs s’opposent 

En approchant vers la date fixée pour le déploiement du nouveau plan écologique à Londres, l’association des constructeurs d’automobiles britanniques (SMMT) a cependant pris position à défendre l’existence des diesels. Contestant la décision de la Haute Cour de justice, le président de l’organisation a cherché faire barrage à de nouvelles législation donnant pour principale conséquence l’utilisation plus coûteuse des véhicules les plus polluants. Bien qu’à titre d’exemple la London Taxi Compagny du groupe chinois Geely ait pris l’action de mettre à jour tous ses « black cabs » avec des technologies hybride, les constructeurs britanniques pourraient quant à eux avoir du mal à écouler leurs stocks de véhicules diesel présent sur le marché aujourd’hui.

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Si les répercussions chez les marques automobile seraient presque minimes dans le cas de figure d’une législation mise en place uniquement pour la capitale, ces dernières seraient beaucoup plus importantes si elles se déployaient à travers l’intégralité du pays.


avec Reuters, via Automotive News Europe
Photos SMMT

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