Le marché de l’automobile hybride a pu faire sa rentrée 2016 avec un mois de septembre fort d’une hausse de 75,5% . Des statistiques déjà importantes pour cette année qui se présente comme une excellente saison pour les constructeurs contribuant à cette technologie.

Et si la voiture électrique n’était pas si écologique que ça ? En regardant les différents matériaux utilisés, la production d’électricité ou encore la question du recyclage des composants des batteries, certains professionnels et médias se penchent sur la question de l’avenir du tout-électrique.

« Nous avons pour le moment une vision beaucoup trop limitée pour prédire l’évolution de ce marché à grande échelle » avait expliqué Carlos Tavares, patron de PSA au journal L’Obs, en évoquant ses choix sur la voiture de demain. « Je reste prudent » avait-il rajouté. Car aux côtés des questions écologiques, se pose aussi et surtout la réflexion sur le futur économique de cette technologie. Si aujourd’hui, les Etats comme le nôtre rapportent beaucoup de retombées avec l’essence et le diesel, quand sera-t-il pour l’électricité si celle-ci venait à les remplacer ? Pour M. Tavares, l’avenir de PSA se dessinera selon ce que souhaiteront les clients. Pour lui, les moteurs essence comme diesel modernes auront encore une place importante dans la gamme. Sur la question de l’électrique, l’homme avait exprimé ses ambitions pour l’hybride essence rechargeable, déjà commercialisé pour l’heure. Est-ce vraiment le juste milieu idéal ?

De plus en plus de ventes constatées

Un juste milieu que les conducteurs français commencent à étudier sérieusement. En 2016, pas moins de 4 858 immatriculations auront été réalisé jusqu’à ces derniers jours. Dont il faudra en retirer 779 sur le seul mois de septembre, démontré par une croissance de 75,5%.

Il faut dire qu’en un an, les technologies hybrides mêlant électrique et thermique ont pu d’autant plus équiper les nouveaux modèles de voiture du marché. Selon les données de l’Avere-France, l’offre de modèles comportant ce type de motorisation est passée de 14 modèles en 2015 à pas moins de 24 cette année. Pour le mois de septembre, le modèle en tête du marché reste coréen. En effet, Kia et sa berline Optima PHEV (Plug-in Hybrid Electric Vehicle) a pu vendre 152 exemplaires sur le territoire français. Suivent ces chiffres de près par Volkswagen et sa Passat GTE (128 exemplaires vendus) et sa Golf GTE en affichant pour sa part 97.

A l’origine : une idée française

Pourtant, la technique hybride date d’il y a plus d’un siècle. Et c’est un français, Paul Pouchain, lillois d’origine et inventeur qui en 1894 avait eu l’idée. Cinq ans plus tard, en 1899, les Etablissement Pieper situés à Liège en Belgique propose eux aussi leur automobile dite « mixte« . Une sortie qui avait fait du bruit dans le milieu, si bien que vingt ans plus tard, plusieurs constructeurs tels que Ferdinand Porsche et Ludwig Lohner créé leur modèle « pétroléo-électrique ».

Les marques asiatiques à l’attaque du marché

Avec 8 640 ventes en France à septembre, le modèle hybride de la Toyota Auris pourrait illustrer le potentiel du marché semi-électrique. Face à cet élan des ventes pour la marque japonaise, la figure de concurrente nommée Hyundai avait communiqué étudier les différents marchés de l’automobile propre avec le tout-électrique, l’hybride et même l’hydrogène avec son modèle Tucson « Fuel Cell« .

Aujourd’hui, c’est avec sa Ioniq que la firme arrive sur le marché de l’hybride. Le modèle aux lignes particulières était destiné aux trois motorisations citées (exceptée l’hydrogène) et dont la version simple électrique/thermique est arrivée en concession ce week-end. Pour Hyundai, cette version de Ioniq figurera comme « le plus gros volume des ventes« . Pour information, le modèle possédera 140 ch cumulés et débutera son prix à 26 100 euros.

Faut-il craquer pour la voiture hybride ?

Selon certains constructeurs, aller sur des technologies hybrides, c’est économiser jusqu’à 40% à la pompe. Pour Jean-Luc Moreau, journaliste à Auto-Moto Magazine, cette statistique ne serait possible que pour un type d’usage : la ville. Car si la technologie hybride permet de circuler sur tous les types de routes (à l’avantage du tout-électrique) sans se soucier d’une éventuelle panne de batterie, celle-ci ne démontre ses avantages uniquement dans des circulations à vitesses réduites. Par exemple lors de passages en agglomérations ou lors de ralentissement particuliers. Les circulations aux allures d’accordéons creusent énormément l’écart avec les voitures thermiques. Toujours cité dans un article d’Auto-Moto, une Toyota Prius de 2004 possèderait 12 ans plus tard, déjà les normes nécessaires pour une homologation d’un cycle 2017. Soit une actuelle note écologique de 12,1/20 selon les critères de notation actuels.

Si à l’heure actuelle, les modèles 100% électriques sont victimes de « la peur de l’inconnu » pour les conducteurs, la solution de l’hybride (et hybride rechargeable) pourrait pour les mois à venir rester un compromis idéal sur la voie de la mobilité écologique. Peu consommateurs, aux agréments de conduites égaux voir supérieurs aux voitures thermiques, les modèles hybrides voient grâce à leurs puissances cumulées, des performances meilleures et plus responsables à nos essence et diesel. Seul bâton jeté dans les roues à ces modèles : leur prix. Parfois doublé d’un modèle essence et diesel, ce dernier obligera ses utilisateurs à patienter quelques mois avant de rentabiliser leur investissement. Ne restera qu’à suivre le parcours de ce marché, qui devrait par la suite évoluer au fil de l’avancée en matière de batterie électrique.

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Via Avere-France, Autoactu, Auto-Moto

Photos Peugeot, Toyota, Hyundai, Hermann pour Pixabay

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