Drive.ai pourrait révolutionner les voitures autonomes

Dans une interview accordée à l’IEEE Spectrum, la toute jeune start-up Drive.ai révèle travailler sur un logiciel innovant pour les futures voitures autonomes. Bien que la société ne compte qu’une seule année d’existence, celle-ci pourrait venir se placer sur les plus hautes marches en matière de technologie automobile novatrice.

Mr Tandon, l'un des créateurs de Driver.ai

Mr Tandon, l’un des créateurs de Driver.ai

Elle sera la treizième marque à arpenter légalement les routes californiennes via des prototypes autonomes. Drive.ai, le nom de cette jeune start-up américaine ne doit rien vous dire. Et c’est normal. Pour le grand public comme pour la plupart de la presse mondiale, cette société créée par Sameep Tandon et Carol Reiley était invisible aux radars. Et les causes sont multiples : depuis plusieurs semaines, les géants américains tels que Google et Ford ne s’arrêtent pas à communiquer sur leurs avancées en matière de technologies autonomes. Mais la principale justification est que Drive.ai n’est à ce jour qu’une simple page web. Seul la situation de l’entreprise, le portrait des employés ainsi qu’un portail sur les différents médias ayant parlé d’eux s’affichent sous vos yeux. Une situation où le proverbe populaire l’habit ne fait pas le moine prend tout son sens…

drive.ai-illustrationprototype

 

Une approche différente par l’intelligence artificielle

Pourtant voilà. Cette société basée dans la Silicon Valley a de quoi faire trembler toutes les avancées réalisées par la concurrence. Pour expliquer cela, il faut tout d’abord définir le terme anglais deep-learning. Ce que l’on pourrait traduire par « apprentissage profond » en français, s’agit ici de toute la différence que l’entreprise possède pour devancer ses rivales.

« Lorsque vous développez une voiture autonome, la partie la plus difficile est l’approche des situations de conduite délicates. Celles-ci comprennent les conditions météorologiques telles que la pluie ou la neige pas exemple » explique Mr Tandon, co-créateur de la start-up.

drive.ai-illustration prototype 2

Drive.ai pourrait communiquer avec l’extérieur via un écran signalétique

Pour les marques réalisant actuellement des prototypes autonomes, la solution consiste à créer des programmes propres aux situations qui peuvent elles, être différentes selon les cas : un sol neigeux n’est pas identique tous les jours et sur tous les terrains. C’est pourquoi Drive.ai a choisi de baser ses technologies sur un autre type d’approche ; un logiciel comprenant un ensemble d’apprentissages automatiques. Autrement dit, une conception qui comprendrait les comportements humains et saurait en apprendre d’eux au fil du temps. Une machine qui, au futur, serait en mesure d’improviser et améliorer sa conduite de jour en jour.

citation-sameep-tandon-drive-ai

Bien que leurs recherches soient quelques peu novatrices en automobile, la technologie du deep-learning n’en est pas à son premier coup d’essai. Et c’est sous les toits de l’Université de Stanford qu’un robot nommé JackRabbot avait parcouru les allées du Campus pour apprendre des trajectoires et comportements des étudiants.

Ils ont quitté Stanford pour Drive.ai

Pour les chercheurs de la société, il était préférable de laisser leurs doctorats de côté pour commencer Drive.ai. Leur but étant de commercialiser leurs travaux, transformer leurs idées et technologies acquises en un produit final.

teamdrive.ai 2

Une partie de l’équipe de Drive.ai

Pourtant, il y a un an, ils n’étaient que huit à faire naître Drive.ai : Carol Reiley, Sameep Tandon et six anciens du laboratoire de recherche en intelligence de l’Université de Stanford. Depuis, dix-huit autres chercheurs sont arrivés dans les locaux de l’entreprise. Et si celle-ci commence à se faire connaître, c’est aussi parce que parmi ces 26 personnes que compose Drive.ai, se présente des scientifiques travaillant auparavant pour Google, General Motors voir même Nissan. Parmi ces personnalités, l’une d’entre elle est Steve Girsky, ex-dirigeant de GM et nouveau conseillé chez Drive.ai.

La Californie comme terrain de jeu, mais pas que

Pour l’heure, la Californie porte l’image de pionnière dans le développement des véhicules autonomes. Mais depuis peu, l’Etat traversé par les Ford, Tesla et autres Google Car partage l’autorisation des tests pour ces véhicules avec le Nevada, le Michigan et la Floride. Face aux multiples situations que devront traverser les prototypes pour leurs développements, le gouvernement américain vient de mettre en lices 19 autres Etats, situés principalement sur la côte est des USA. De l’autre côté de l’océan Atlantique, en France, le Conseil des Ministres avait accordé le droit de circulation des véhicules autonomes le 3 août 2016. Un projet qui avait été présenté par Ségolène Royal et Emmanuel Macron, respectivement Ministre de l’Environnement et ex-Ministre de l’Economie.

larger-16-AUTO-Self-Driving-generic-pod-1

Sameep Tandon rajoute dans son entretien à l’IEEE Spectrum relayé par The Wall Street Journal au sujet du développement de leur logiciel : « Il faut avoir les bons types de situations pour faire fonctionner et former à bien le logiciel […] Notre développement à partir d’environnements de simulation, de routes fermées ainsi que des voies publiques est une étape importante pour notre société. Et nous prenons cette responsabilité très au sérieux ».

Selon le Comité des Constructeurs Français (CCFA), Drive.ai cible essentiellement le secteur des véhicules de livraison. La jeune start-up prêtant être en relation avec de grands exploitants de flottes dans le monde. Mais si le logiciel continu son élaboration, Drive.ai pourrait élargir son marché et continuer d’autant plus à faire parler d’elle.

Via IEEE Spectrum, The Wall Street Journal, CCFA et H+ Magazine

Illustrations : Drive.ai et Sci-Tech Today


Ce diaporama nécessite JavaScript.

 


 

2 thoughts on “Drive.ai pourrait révolutionner les voitures autonomes

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.