Essai Hyundai i30 1.4 T-GDi 140 DCT-7 : armée face à la concurrence

Au royaume des compactes, il y a les starlettes, au sommet de la catégorie depuis des décennies, et puis les autres, un peu plus méconnues. La Hyundai i30 faisait partie de ces « outsiders » sur ses deux premières générations plutôt banales, mais la coréenne espère faire mieux avec cette troisième génération. Alors, peut-elle faire le poids face aux vedettes ?

Lorsqu’on pense aux compactes, les premiers noms qui nous viennent en tête sont en général les mêmes : Peugeot 308, Renault Mégane, Volkswagen Golf, Ford Focus, ainsi que les premium Audi A3, Mercedes Classe A ou BMW Série 1… Les suivantes ne viennent pas instinctivement, malgré des qualités évidentes : Opel Astra, Kia Cee’d, et Hyundai i30. C’est cette dernière qui nous intéresse aujourd’hui, puisqu’elle a été renouvelée récemment.

Inspirée des meilleures

Après 4 ans de carrière, la i30 2 a laissé sa place il y a quelques mois à une troisième itération, nettement plus sexy il faut le dire ! En effet, Hyundai a voulu cette fois-ci faire des efforts pour s’adapter au marché européen où la concurrence est rude, et adopte donc des codes vus sur les concurrentes : une calandre « diamantée » qui rappelle la Classe A (essayée ici), un profil ressemblant à celui d’une Peugeot 308 (essayée ici) et une poupe faisant penser à une Série 1.

Des efforts sont donc faits en présentation, avec par exemple quelques touches de chrome (contour des vitres, calandre et poignées) sur notre modèle d’essai en finition Créative (haut-de-gamme). Et c’est pareil à l’intérieur : la finition a nettement progressé par rapport aux modèles précédents de la marque. Bien sûr, une grande partie de la planche de bord est en plastique mais certaines zones sont moussées, et il faut avouer qu’il est plutôt rare pour le propriétaire de toucher sans arrêt ces plastiques. Par contre, l’arrière des sièges conducteur et passager est un peu plus décevant, car très fragile : les plastiques de notre modèle d’essai de quelques milliers de kilomètres seulement était déjà bien rayés.

Installation à bord…

En montant à bord, on remarque donc une ambiance se rapprochant des standards germaniques : rigoureux, sombre, et où tout est à sa place. Malgré tout, on se sent bien et on prend vite ses marques. Les sièges mêlant cuir et tissu sont confortable, malgré un léger manque de maintien. L’ergonomie est bonne, grâce à des raccourcis sur le volant et autour de l’écran tactile 8 pouces (ou 5 pouces de série) qui facilitent la navigation dans les menus. Ces derniers sont fluides, tout comme le GPS qui recalcule l’itinéraire assez vite en cas d’erreur. L’instrumentation est elle sans fioritures : simple avec deux compteurs à aiguilles lisibles et un ordinateur de bord clair et concis. Côté habitabilité, l’i30 est dans la moyenne haute de la catégorie : on y est à l’aise à l’avant comme à l’arrière, et ses 4,34m permettent d’avoir à la fois de la place aux jambes à l’arrière et un coffre raisonnable (de 395 à 1300 litres)

En route !

Après toutes ces observations, il est temps de prendre la route. Une pression sur le bouton Start (grâce à l’accès et démarrage sans clé) et… Rien. Le bloc essence 1.4 T-GDI est si silencieux qu’on l’entend à peine s’ébrouer. Il faut dire que l’insonorisation de l’habitacle a été particulièrement travaillée par les équipes de Hyundai, puisque même sur autoroute le bruit n’est pas vraiment présent. Un bon point pour les amateurs de confort et de silence.

A part ça, l’i30 est plutôt plaisante à mener. La direction manque légèrement de précision (mais un mode sport la raffermit quelque peu) mais le châssis est sain et efficace, et les suspensions fermes font penser à une allemande. Le bloc essence de 140 ch est ici couplé à une boite automatique à double embrayage de 7 rapports, bien étagée et qui évite les à-coups.

Un prix légèrement salé

Reste que pour le prix demandé, l’i30 n’est plus aussi compétitive qu’avant. Avec des progrès tels que ceux de la compacte coréenne, son prix s’est largement rapproché des références de la catégorie, en les dépassant même parfois ! A équipement équivalent, l’i30 dépasse la Renault Mégane ! La coréenne devient donc un véritable choix conscient plus qu’une « bonne affaire » comme l’étaient les deux premières générations. Il ne manque qu’un peu de charme pour que ce soit une voiture coup de cœur idéale…

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