Le segment des citadines en Europe est plus que concurrentiel, avec des dizaines de véhicules proposés par de nombreux constructeurs. Mais pour 2017, un seul modèle est une vraie nouveauté : la Kia Picanto. Et ça tombe bien, on est allé l’essayer en Espagne, près de Barcelone.

La Picanto peut paraître sportive dans sa finition GT-Line avec ses jantes 16 pouces, une couleur tape à l’oeil, sa double sortie d’échappement et quelques appendices de style…
Née en 2004, la Picanto est la plus petite des Kia et concurrence directement les Renault Twingo, Volkswagen Up! (essayée ici) et autres Toyota Aygo/Peugeot 108/Citroën C1. La deuxième génération, arrivée en 2011, a été restylée en 2015 et profite encore de celui-ci en se maintenant à 5% de parts de marché en fin de vie. Un beau score, sachant que Kia a déjà présenté sa remplaçante : la Picanto 3.

Ou bien beaucoup plus sage dans sa finition Active (milieu de gamme) avec une couleur plus classique.
Présentée au Salon de Genève 2017, la Picanto 3 ressemble beaucoup à la deuxième génération, faisant presque penser à un gros restylage. Les volumes restent similaires (3,59 m de long, 1,59m de large, 1,48m de haut), même si la citadine paraît un peu plus imposante et robuste. Pour autant, l’empattement augmente légèrement, faisant gagner un peu d’habitabilité à la puce coréenne.
Elle adopte donc le nouveau visage de la marque, notamment à travers la calandre « Tiger Nose » qui rejoint les feux, et une face avant plus expressive et dynamique. Elle se pare également de détails rouges dans sa finition haut de gamme GT-Line. A l’arrière, les feux changent quelque peu de forme, et on dispose d’une double sortie d’échappement sur la finition GT-Line pour le fun.
A l’intérieur, on retrouve une planche de bord classique et plutôt agréable. Les finitions sont propres, malgré la présence de plastiques un peu partout mais pas forcément gênants. On retrouve un bel écran tactile 7 pouces sur le dessus de la planche de bord, plutôt réactif et facile à utiliser avec des touches raccourci sur les côtés. Il permet d’afficher un GPS, une caméra de recul ou bien le système radio avec connectivité bluetooth. Sous le bloc de commandes de climatisation, on trouve une option étonnante pour une voiture de cette catégorie : un chargeur de téléphone à induction ! D’autres petites astuces sont également de la partie comme des rangements (notamment dans l’accoudoir central) et une boîte à gant logeables.

La planche de bord, bien finie pour la catégorie, intègre quelques rangements pratiques et un écran tactile 7 pouces en option.
A l’arrière, deux adultes seront confortablement installés, ou bien trois enfants puisque la Picanto propose une troisième place ce qui n’est pas le cas de toutes ses concurrentes. L’espace aux jambes et à la tête est plutôt généreux, d’autant plus qu’à l’avant les passagers peuvent s’avancer car la planche de bord est plus creusée qu’auparavant. Côté coffre, la Picanto s’offre le record de la catégorie avec 255 litres et la possibilité d’obtenir un plancher plat lorsque la banquette est repliée.
Niveau conduite, la Picanto est vive et agréable à manier. La direction est précise, et le rayon de braquage très bon, ce qui est un bon point pour une citadine. Le châssis fait penser à une voiture du segment supérieur tant la citadine tient parfaitement la route. Là où le bât blesse, c’est au niveau des motorisations. Au lancement seuls deux blocs essence sont proposés : un 1.0L de 67 chevaux, et un 1.2L de 84 chevaux. Nous avons pu essayer les deux, et ils ont chacun un défaut : le manque de punch et de reprise. Le 1.0L est un petit trois cylindres suffisant pour la ville même si un peu bruyant, et il sera très juste dès la sortie de la ville. Le 1.2L est un quatre cylindres un peu plus polyvalent, mais qu’il ne faut pas hésiter à brusquer un peu dans les côtes surtout si vous êtes plusieurs dans la voiture. Un trois cylindres turbo de 100 chevaux devrait rejoindre la gamme d’ici peu, et comblera peut-être ce manque.

En finition GT-Line, la Picanto peut tout à fait être choisie avec le 1.0L 67 chevaux. Comme quoi l’habit ne fait pas le moine !
Enfin, pour terminer, parlons tarifs. La Picanto, au regard de son équipement plutôt fourni, est bien placée sur le marché avec une entrée de gamme « Motion » affichée à 10 900 euros, et un cœur de gamme « Active » à 12 400 euros. Le haut de gamme GT-Line est quant à lui affiché à 14 500 euros.
En conclusion, la Picanto est une véritable alternative aux citadines stars du marché telles que la Renault Twingo ou la triplette Citroën C1 / Peugeot 108 / Toyota Aygo. Bien placée au niveau tarifs, agile et dynamique grâce à un bon châssis, elle a presque tout d’une grande. Malgré tout, ses moteurs parfois un peu justes au niveau des relances la cantonnent à la ville, en attendant le 3 cylindres turbo de 100 chevaux qui arrivera en fin d’année.