Et si Faraday Future pouvait construire un SUV de série capable de dépasser les capacités des plus grandes supercars actuelles ? A l’occasion du CES de Las Vegas ouvrant ses portes début janvier, une petite bête noire de la voiture électrique s’est lancée dans une campagne de teasers. Un coup marketing réussi par ses implicites ambitions.
Tout commence le 27 octobre dernier, quand l’étrange constructeur Faraday Future mettait en ligne une première annonce sur YouTube appelée « Can’t Hear The Engine ? » prônant le silence d’un prototype camouflé d’SUV, sur une terre aride. Une semaine après, début novembre, c’est au sujet des roues que la marque dévoilait une nouvelle vidéo, toujours aussi brève. Un clip baptisé « Réinventer la roue », laissant penser que le véhicule serait composé de quatre moteurs entraînant chaque cycle. Mais c’est surtout le 9 décembre dernier que Faraday Future a mis ses ambitions en avant : battre sur un drag-race, une Ferrari 488 GTB, une Bentley Bentayga ainsi qu’une Tesla Model S P100D. Rien que ça.
Un lynx parmi les loups
Faraday Future, un constructeur à la fois connu de sa monoplace Formule E développée au côté de Dragon Racing, et inconnu de ses réelles capacités à faire trembler le sol du marché de la voiture électrique de sport. Voilà un beau paradoxe. Attendue pour le Consumer electronics show (CES) de Las Vegas le 5 janvier prochain, le premier modèle de série de la marque défend ses capacités et ses technologies, avant même sa présentation, voir la fin de son développement. De ce que l’on sait depuis le 9 décembre résulte de l’extraordinaire : selon une dernière vidéo publiée ce jour là, le projet FF de Faraday Future a montré les crocs face à ses trois protagonistes sur l’épreuve du 400 mètres départ arrêté. En moins d’une minute, la marque nous aura présenté une sévère correction face aux bolides invités, dont aucun ne dépassaient les 4 secondes aux 0 à 100 km/h. De l’extrême, tout simplement.
Des difficultés financières déjà présentes
Bien que le constructeur n’en ait dévoilé que très peu sur son identité, nous savons que le projet a pu voir le jour grâce à des investisseurs chinois, notamment celui de son partenaire LeEco, travaillant aussi pour un projet d’Aston Martin électrique. Si l’on pourrait penser que le géant américain soit en forme en co-développant le prototype RapidE de la marque anglaise, ce dernier a pourtant agité la presse internationale en confirmant son manque de liquidité en novembre dernier. A ce sujet, Aston Martin avait déclaré que les travaux se poursuivaient « comme prévu […] sur le projet avec une production prévue pour 2018 ». Pour une jeune marque comme Faraday Future, les problèmes financiers du partenaire pourraient se voir beaucoup plus critique.

Le projet d’un giga centre de production
D’autant plus que pour produire son SUV, la marque avait présenté à nos confrères anglais du média Autocar, qu’un projet d’usine aux frais de plus d’un milliard d’euros devrait être réalisé. Une bête noir, courant le risque de rester dans l’obscurité donc.
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