Le Groupe Renault n’a jamais autant vendu de voitures de son histoire

La fin de semaine était marquée par le conseil d’administration et la conférence de presse des résultats financiers 2017 du premier groupe automobile mondial. Les comptes de l’Alliance Renault-Nissan ne se sont jamais aussi bien portés. De cette dynamique-là, Carlos Ghosn a pu renouveller son mandat de PDG. Avec AFP.

De ces « résultats exceptionnels », le conseil lui a « renouvelé sa pleine confiance ». C’est sur ces paroles que le conseil d’administration du Groupe Renault a conclu son rendez-vous de jeudi, donnant au PDG de l’Alliance son accord pour un second mandat. A la veille de la présentation des résultats financiers – qui se tiendront ce vendredi à 10 heures – Carlos Ghosn a donc pu voir sa place au sein du désormais premier groupe automobile mondial (devant Volkswagen), conservée. Un poste dont l’espagnol occupe depuis 2005, lui ayant permis de redresser les comptes de l’entreprise (Renault principalement), et menant à désigner 2017 comme étant l’année symbolique où le groupe a vendu le plus de voitures de son histoire.

Carlos Ghosn renouvelle son mandat au poste de PDG

3,76 millions d’unités

A quelques heures de la présentation officielle des résultats face à la presse internationale, le Groupe Renault a livré dans un communiqué – tôt ce matin – les premières conclusions chiffrées de l’année 2017. « Une année record pour le Groupe Renault indiquait déjà Carlos Ghosn ce matin, conséquence de la stratégie déployée depuis plusieurs années des efforts de tous les collaborateurs du Groupe ». Au final, le nombre d’immatriculation a enregistré une hausse significative de 8,5%, à 3,76 millions d’unités vendues. Un chiffre d’affaire s’élevant quant à lui à + 14,7%, soit 58 770 milliards d’euros, notamment grâce à l’ouverture sur les marchés de la Chine et de l’Iran, ainsi que du lancement de la Nissan Micra en France, résulte ce communiqué.

Une croissance qui continuera

« Avec cette performance et la mise en oeuvre de notre nouveau plan stratégique « Drive The Future », nous sommes confiants dans notre capacité à relever les défis actuels et futurs de l’industrie automobile », ajoutait le PDG du Groupe Renault. Un plan stratégique qui vise comme horizon l’année 2022 – l’année où le chiffre d’affaire devrait s’élever à 70 milliards d’euros –, et qui devra d’ici là développer notamment sa gamme de modèles électriques et technologies autonomes. Autrement, pour 2018, la croissance du groupe devrait perdurer, à en croire les intentions de ventes du groupe pour cette nouvelle année. Si 2017 enregistrait 3,76 millions, 2018 devrait voir ce chiffre augmenter de 2,5%, dans un marché global à la dynamique de seulement 1% (également 1% pour la France).

Renouvellement et nouvelle arrivée à la direction

Pour conserver sa place, Carlos Ghosn avait dû accepter de voir son salaire « diminuer de 30% », indiquait jeudi soir l’Agence France Presse (AFP). Cette accord-là avait permis au conseil d’administration de voter le renouvellement de son poste, avait transmis le Ministre de l’économie Bruno Le Maire à l’agence de presse. Le PDG qui avait, par ailleurs, mis en garde sur son futur en indiquant à l’AFP : « J’avais dit que je partais ou non pour un nouveau mandat en fonction de la feuille de route. On s’est mis d’accord sur une feuille de route. Si on ne s’était pas mis d’accord, je pense que ça se serait arrêté ici ».

Autrement, la nouveauté au sein de la direction résulte d’une demande particulière adressée par l’Etat, actionnaire et détenant 15,01% du capital Renault. Cette dernière notifiait vouloir – « depuis de longue date » écrit le journal Le Monde – créer un poste de directeur général adjoint au groupe ; une place qui permettrait dans le futur à la personne l’occupant, de remplacer Carlos Ghosn. Au final, « à compter du 19 février 2018 », ce sera Thierry Bolloré, un cousin éloigné à Vincent Bolloré, et arrivé chez Renault en 2012 au poste de directeur délégué à la compétitivité. Une volonté qui n’est pas sans justification par le gouvernement, qui avait indiquait précédemment s’inquiéter de la « pérennité de l’alliance et son ancrage hexagonal, dans la perspective de l’après Ghosn », pouvions nous apprendre dans les colonnes du Monde. La firme partageant des intérêts français comme japonais.


Via Groupe Renault, Le Monde, Le Point, avec AFP

Illustrations Groupe Renault

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