Les radars automatiques ont rapporté 920 millions d’euros en 2016

Publié en ce début août, un bilan des services de la Sécurité routières a établi que les radars automatiques du pays auront flashé plus de 25 millions de fois en 2016. Majoré par rapport aux années précédentes, ce chiffre serait dû à plusieurs causes. Revue en détail. Avec le CCFA.

Souriez, vous venez d’être flashé. Depuis 2004, le nombre de radars automatiques en France n’a cessé d’augmenter. Après les appareils Masta (dont certains d’entre vous se souviendront peut-être des modèles 206 et 208 mis en place de 1974 à 2003 surnommés de « barbecue » ou encore de « poêle à frite »), le nombre de boîtes grises s’élèverait à 4.400 exemplaires actifs au 1er janvier 2017. Avec plus d’un million de kilomètres de tracés routier dans l’hexagone, le ratio radar/km pourrait indiquer que nous fréquentons 4 radars tous les 1000 km. Un chiffre inférieur que nos cousins d’Outre-Manche (dont le calcul s’élève à 13,6 radars/1000 km).

Hausse de 18,5 % des flash en 2016

Multiplication du nombre de radars de chantier (181 supplémentaires) ; arrivée des voitures radars (appelées radars mobile-mobile, au nombre de 124 voitures) ; radars double sens en hausse (+ 400)… Le dernier rapport de la Sécurité routière vient de porter un bilan de l’année 2016. Tous les exemples ci-dessus expliqueraient la majoration de 18,5 % de la recette globale des radars automatiques sur l’année écoulée, s’élevant ainsi à 920 millions d’euros. Sans réellement justifier la note par une élévation de la vitesse des automobilistes, le service national a ajouté qu’ « elle s’explique aussi par la forte hausse (+ 40,5 %) des contraventions envoyées aux propriétaires des véhicules immatriculés à l’étranger flashés sur notre territoire, 12 pays fournissant désormais à la France les informations nécessaires ».

Un chiffre non rentable

Dans un communiqué annexe, la Sécurité routière a indiqué vouloir montrer aux automobilistes que ces retombées économiques ne permettaient pas aux caisses de l’Etat de rentabiliser ses dépenses liées à la circulation. En effet, sur les 3,4 milliards d’euros déployés chaque année, la recette des radars automatiques ne correspondrait qu’à une infime part du coût. Pour donner un meilleur constat, il faudrait prendre en compte néanmoins les autres types de contraventions, notamment celles liées aux stationnements (amende forfaitaire de 17 euros).

Seulement 6% d’excès de vitesse supérieurs à 20 km/h

En reste par rapports aux données établis par le dossier 2016, la Sécurité routière a indiqué que le nombre de contestations de contraventions liés à un excès de vitesse serait resté stable. De ce fait, par rapport à 2015, 1,4% des 16,05 % d’avis de contraventions auraient reçu un désaccord. Autrement, la part d’excès de vitesse situés à une vitesse supérieure à 20 km/h de la limite autorisée s’échelonnerait à seulement 6% des individus. Auquel cas, les amendes se porteraient au niveau de quatrième voire cinquième classe, allant d’un retrait de 2 points à un retrait de permis sur une durée de trois ans et d’une confiscation du véhicule.


Via Sécurité Routière, 20 Minutes, ONISR, avec le CCFA

Illustrations ONISR, Markusspiske (via Pixabay)

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