One Planet Summit : Renault et PSA font patte verte sur l’écologie

Les constructeurs automobiles français ont tenu à être présent à l’occasion du One Planet Summit. Souhaité par le gouvernement français, l’événement international – qui s’est tenu ce mardi 12 décembre 2017 – a traité comme sujet clé celui du financement des investissements en matière de transition écologique et du respect des Accords de Paris, signés lors de la COP21. L’occasion pour Renault et le Groupe PSA de rappeler leur politique en matière de véhicules « zéro émission ».

Co-organisé par l’ONU et la Banque mondiale, le One Planet Summit fût proposé par le président Emmanuel Macron en réaction à la décision du retrait du pacte climatique de la COP21 des Etats-Unis. L’événement a été une occasion pour les constructeurs français automobiles de mettre en avant leurs avancées et leurs prochains investissements en terme de mobilité verte. Si Renault semble plus en avance sur PSA, ce dernier affirme de son côté avoir posé des fonds sur le développement de la technologie hydrogène, grâce à un centre de compétence dédié. Tour d’horizon des différents plans d’investissement mis en place par les deux groupes automobiles français.

Elles étaient 89 entreprises (pour 1500 milliards de chiffre d’affaire et 6 millions d’emplois) à se présenter sous le nom du French Business Climate Pledge. Ce consortium français mis en place dans le cadre d’une dynamique commune sur la transition écologique, a emmené Renault et le Groupe PSA à participer à un plan d’investissement de 60 milliards d’euros dans la recherche et développement (R&D) des énergies renouvelables sur la période 2016-2020.

Renault : garantir le leadership électrique

Sur des problématiques communes, Renault est le constructeur français le plus en avance sur la technologie électrique. Etant numéro 1 dans les ventes de véhicules 100% électrique sur la période 2011-2016, l’objectif de la marque au Losange est de conserver sa place « avec un déploiement de produits et de services ». De ce fait, dans le cadre d’un plan d’investissement baptisé « Drive the Future », Carlos Ghosn – le PDG du groupe – a annonçait pour la période 2017-2022 commercialiser 8 modèles 100% électrique ainsi que 12 modèles électrifiés (comprenaient par là des modèles hybrides). En terme de services, Renault compte sur un développement de ses technologies de recharges intelligentes ainsi que d’un système de recyclage des batteries électrique, afin de leur donner une seconde vie.

Recycler les batteries, l’un des enjeux majeurs de la reconnaissance de la voiture électrique comment étant bel et bien une motorisation « verte ». Car à ce jour, si des projets de réutilisations de batteries de voitures électriques sont imaginés par des consortiums (lire notre article à ce sujet), il n’existe cependant pas de véritable manière de récupérer les matières utilisées pour les recycler. En outre, le domaine de l’économie circulaire (en qui Renault mise depuis plusieurs années) continue sa progression, et affirme avoir réussi sur la période 2011-2016 produire 33% de la masse totale de ses nouveaux véhicules avec des matières recyclées.

PSA : une piste alternative ?

Du côté de chez PSA, le plan d’action se présente pour sa part sous le nom de « Clean Tech », et représente 40% du budget total des investissements du groupe en terme de R&D. Si 4 modèles électriques sont prévus « à partir de 2019 » en Europe ainsi qu’en Chine, 7 autres devraient apparaître sur la période 2019 à 2021 adoptant pour leur part une technologie hybride électrique.

En même temps, PSA a tenu à indiquer dans le dernier rapport publié par le French Business Climate Pledge qu’ils seraient aussi en phase d’équiper Opel (racheté et intégré au groupe en août 2017) de 4 modèles électrique d’ici à 2020, dont notamment des versions zéro émission des Grandland X et nouvelle Corsa.

Mais l’importante distinction entre PSA et Renault concerne la croyance importante en la voie de l’hydrogène chez le groupe comportant Peugeot, Citroën, DS et Opel. En effet, grâce à « un centre de compétence dédié » nous indiquait le groupe dans le rapport du consortium, PSA serait « en train de renforcer ses avancées dans le domaine de la pile à combustible », un domaine dont les autorités publiques françaises sont en sous-développement important face à l’Allemagne et à d’autres pays de l’Union européenne (seulement une voiture hydrogène est commercialisée en France). 


Via rapport du consortium French Business Climate Pledge

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