Essai : Peugeot 5008 (2017) : un premier SUV 7 places pour le Lion

Peugeot fait de son nouveau 5008, ce qu’il avait fait de son 3008 : un SUV. Fini le monospace, place à un nouveau modèle à la ceinture de caisse surélevée. Pour en juger de ses ambitions face à la concurrence, vous informer sur ce qui la diffère à sa petite sœur, nous sommes partis sur les routes du Portugal, entre autoroutes, chemins de terre et routes sinueuses.

Peugeot voit grand. Du moins en terme de famille. En septembre 2016, la marque au Lion dévoilait en effet une suite du 5008 apparu en 2009. Son principal argument : offrir au client la possibilité d’emporter sept personnes à son bord. Pour la phase 2 (comprenez édition 2017) du modèle, la volonté de promouvoir un véhicule aux agréments de conduite dynamiques tout en conservant sa position de véhicule pratique et spacieux est entrée en jeu. A la hauteur des attentes ?

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+ 19 cm face au 3008

A première vue, le 5008 se détache très peu du 3008. En apparence, la face avant est identique. Seul le profil de l’auto s’est vu rallongé, et l’arrière s’est transformé en bloc encore plus massif avec une absence de chute de toit. La raison de la proximité du modèle est expliquée par la plateforme modulaire EMP2, partagé sur les deux SUV de Peugeot (le 2008 étant développé sur une autre base). Ce châssis a été rallongé de 16,5 cm au niveau de l’empattement, proposant ainsi un véhicule plus long de 19 cm par rapport au 3008, et 11 cm par rapport à la précédente génération de 5008. Ce surplus d’espace a tout naturellement profité à l’intérieur du SUV, qui s’est permis d’accueillir une troisième rangée à son bord.

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2042 litres de capacité, rangées 2 et 3 rabattues

Car oui, par rapport au 3008, les près de 20 cm gagnés ont profité exclusivement à la seconde rangée de l’habitacle. Plus spacieux et en capacité d’emmener une grande famille ou des amis sur la route, voilà de quoi ce modèle ainsi que sa concurrence cherchent à promouvoir. Ainsi, parmi ses semblables, figurent notamment les Nissan X-Trail et le Skoda Kodiaq. Sur une fourchette de prix plus élevée, le 5008 fera aussi face aux Hyundai Santa Fe et autres Land Rover Discovery Sport. Mais le grand concurrent français reste néanmoins le dernier Renault Grand Scénic, jouant lui aussi le style SUV avec trois rangées à son bord…

A l’intérieur donc, le 5008 plaira tout autant que le 3008 a charmé 80 000 personnes depuis son lancement (étude menée jusqu’au mois de janvier par le constructeur). L’habitacle repris de son petit frère est bon, les matériaux et les équipements tels que la dalle numérique affichant les compteurs rapproche le modèle des finitions d’outre-Rhin. En largeur, les passagers verront leur espace aux coudes majoré de 11 cm. Sur la seconde rangée, les trois sièges sont ajustables individuellement, que se soit en terme de dossier ou de coulisse. Ce dernier réglage permet d’ailleurs de sauver l’utilisation des places 6 et 7, impossible, sinon trop inconfortable. La hauteur de toit notamment sur la dernière rangée est quant à elle très bien maîtrisée avec un plafond creusé sur les deux dernières places. En tout, le modèle dispose de 38 litres de rangement à son bord. Les sièges avant peuvent disposer de programme massant (moyennant 1 300 euros avec le pack Electrique & Massage).

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Au niveau du coffre, les commentaires différeront. Souhaitez vous d’un modèle 7 places pour embarquer 7 personnes ou pour vous permettre de vous équiper d’un coffre gigantesque en enlevant la troisième rangée ? Attention, cette question est peut-être la plus importante. En effet, dans une déclinaison 5 places avec sièges 6 & 7 escamotés, le 5008 affiche une capacité reine de la catégorie, avec 1060 litres. Mais avec la troisième rangée, les sièges relevés et une famille complète à l’intérieure, le modèle ne proposera que la très moyenne capacité de 166 litres. Un chiffre que le Skoda Kodiaq dépasse considérablement avec ses 270 litres, beaucoup plus convenables. De son côté, le Grand Scénic fait presque pareil mais toujours un peu mieux que la Peugeot, avec 189 litres mesurés. Ce décalage de la part du constructeur français est dû toutefois à la volonté de favoriser l’espace de la seconde rangée du 5008, bien au dessus de la Renault.

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Selon les finitions, le SUV 5008 disposera d’équipements d’aides à la conduite et de préventions plutôt complets (comptez pour la plupart à partir de la version Active milieu de gamme), bien que certaines options telle que la suspension pilotée (gage d’un confort sans réelle équivalence) proposée sur le Kodiaq n’est pas disponible. Ainsi, nous retrouverons sur cette Peugeot :

  • Advanced Grip Control
  • Freinage automatique d’urgence + alerte risque de collision
  • Commutation automatique des feux de route
  • Alerte d’attention conducteur (avec avertisseur de temps de conduite + étude de trajectoire) + franchissement de ligne avec assistance de direction
  • Régulateur de vitesse adaptatif
  • Surveillance angle mort
  • Park assist + vision caméra 360°

Les équipements de sécurité viendront s’ajouter à plusieurs modules de connectivités. A commencer par le système d’info-divertissement présent sur la tablette tactile (ou pilotable via les touches façon piano du modèle) de 8 pouces, comprenant Mirror Screen avec Apple Car Play et Android Auto. La cartographie sera quant à elle signée TomTom avec un visuel 3D et des informations contenues par TomTomTraffic. Sur notre trajet, nous n’avons pas trouvé son utilisation remarquable bien que les indications affichées au dessus du volant est très bonne. L’ordinateur de bord sera sans surprise dirigeable par la voix, grâce à un système de reconnaissance vocale fonctionnant pour envoyer des SMS, appeler ou encore piloter des équipements du véhicule.

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Fort de 500 à 2.100 euros de plus que le 3008, le 5008 a tout naturellement hérité des gammes de motorisations de ce dernier. Et comme sur son petit frère, le SUV s’est montré très différent selon les versions.


Essence

Diesel

* 3 cylindres 1,2 l PureTech 130 ch (BVM6 ou EAT6)

1,6 BlueHDi 100 ch (BVM5) ou 120 ch * (BVM6 ou EAT6)

1,6 THP 165 ch (EAT6)

2,0 BlueHDi 150 ch (BVM6) et 180 ch (EAT6 et bloc exclusivement sur finition GT)


* Ces deux blocs sont disponibles en 2 déclinaisons : normal ou édition basse consommation.

A noter que tous les moteurs sont équipés du système Stop&Start.

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Sur la route donc, nous avons pu prendre en mains deux blocs essence (les 130 et 165 ch) ainsi que le diesel de 150 ch. Pour commencer par ce dernier, nous avons pu constater qu’il s’agissait certainement du meilleur compromis prix/prestations pour emporter une famille de 7 voir 5 personnes. Le véhicule sera correct dans des zones urbaines et extra-urbaine, excepté peut-être les routes vallonnées avec 7 personnes à son bord. Un commentaire que l’on pourrait aussi faire au Puretech (essence) de 130 ch. Point à noter, ses consommations très basses au vu de son simple trois cylindres (il faut donc apprécier le bruit du moteur assez présent, façon « mobylette »). Point négatif sur notre ressenti du bloc essence, nous noterons sa légèreté, qui malheureusement prête défaut à la voiture. En effet, avec un réglage de suspension plutôt ferme, la caisse n’absorbe pas tous les petits défauts que peut comporter une route. Un constat que nous avons notamment pu faire sur autoroute. Le THP de 165 ch s’est ainsi montré parfaitement adapté au 5008 pour une utilisation sur tous les terrains. De sont côté, les réglages de suspensions sont perçus totalement différemment. En effet, la caisse est très confortable, à en oublier presque les attentions de Peugeot à signer sa gamme d’un caractère dynamique. Pour une voiture à l’attention des familles, c’est peut-être un bon constat.

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La calandre et les feux Full LED ne sont disponible qu’à partir de la finition Active (option) et GTline (série)

Mais alors, au final, pour qui se véhicule est-il le plus adapté ? A cette question, nous répondrons que le 5008 ne fera pas partie des modèles du marché destinés aux grandes familles. L’utilisation de la troisième rangée ne sera qu’un plus à la voiture : seul des enfants ou des adultes de petites taille trouveront leurs place. Au dépit de sa capacité d’accueil, le SUV pourra plaire pour ceux cherchant à embarquer plus de chose que dans un 3008.

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Le tableau de bord ne diffère pas de la 3008

Entre 500 et 2.100 euros plus cher que son petit frère, le 5008 proposera des prix en entrée de gamme se rapprochant de ceux d’une finition plus haute de la gamme 3008. Un choix à faire entre habitabilité augmentée et équipements supplémentaires. Face à la concurrence, le SUV marquera sa personnalité et ses qualités, tout en présentant des différences comme celle mentionnée du coffre face à celui du Kodiaq, en configuration 7 places. Le dernier Grand Scénic, bien que jamais mentionné par Peugeot en terme de rivalité, se présentera également comme une comparaison à réaliser. En terme d’agrément de conduite, le Peugeot devrait mener le jeu avec ses qualités dynamiques, mais le Renault devrait plaire à ceux cherchant davantage de confort d’une routière.

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Un clin d’œil à la capacité du coffre de la 5008 (1060 litres en 5 places)

Pour finir, bien que les tarifs du modèle soient souvent en dessous de ceux du marché, le rapport prix/équipements est souvent moins bon du côté de la marque sochalienne. Pour information, il faudra compter minimum 32.450 euros pour avoir la calandre en damier chromé (facturée en option) et 34.550 pour les projecteurs Full LED, soit près de 8000 euros de plus que le ticket d’entrée. Pour se défendre, le 5008 soutiendra sa fabrication française (usine de Rennes) pour notre marché hexagonal. Un gage de qualité ? Il faudra voir sur le long terme, d’autant plus qu’en 2019, le SUV se verra comblé d’une motorisation hybride.


Les +

Les –

Seconde rangée & Coffre en déclinaison 5 places

Troisième rangée & Coffre en déclinaison 7 places

Agréments de conduite dynamiques

Suspensions trop fermes avec le 3 cylindres PureTech

3 cylindres PureTech répondant

Absence EAT6 sur le BlueHDi 150 ch

i-Cockpit

Rapport Prix/Équipements


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 Nos essais des 2008 et 3008 disponibles ici


2 thoughts on “Essai : Peugeot 5008 (2017) : un premier SUV 7 places pour le Lion

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