Porsche Cayenne 2017 : une histoire de donnant-donnant

L’expertise historique et les expériences acquises sur les modèles de Porsche se fusionnent dans la troisième génération du SUV star de la firme de Stuttgart. Fêtant sa troisième génération, le Cayenne 2017 ne semble jamais avoir été aussi complet. C’est dire.

C’est l’histoire d’un donnant-donnant. En 2002, quand le premier Cayenne sortait, Porsche était en train de jouer une carte qui – sans réellement le savoir – allait lui garantir son futur, son image et son succès. Suite à son nombre d’immatriculations faisant de lui le modèle de Porsche le plus vendu, ce fût aussi un levier de redressement des ventes de tous les autres modèles qui s’en suivi. Au bénéfice même de la création d’un petit frère, nommé Macan. De ce boom des SUV ayant donné de l’attraction au Cayenne et à Porsche en général, se constitua par la suite une seconde génération du modèle, sortie en 2010. Une histoire de donnant-donnant donc, car, après avoir offert au reste de la gamme une garantie d’exister, Porsche se serait appuyé justement sur ses nouvelles technologies – signe de sa grande santé – pour sortir la troisième génération de Cayenne.

A l’intérieur, une tablette tactile supprime les nombreux boutons physique qu’accusaient les précédentes générations du Cayenne.

Deux premières versions présentées

Sans grande surprise, l’événement – à domicile – qu’est autre que le salon de Francfort sonnera comme une date importante pour Porsche. A cette occasion, – et après avoir déjà renouvelé la majeure partie de sa gamme – le constructeur de la petite ville de Zuffenhausen a choisi de mettre le Cayenne 2010 à la retraite pour un millésime 2017 profitant de tous les nouveaux équipements et technologies conçues sur la dernière berline Panamera, le dernier coupé Cayman, et l’inclassable 911. En soit, il s’agissait de remettre au goût du jour un modèle déjà très performant en terme de ventes et de capacités. Mais pour Porsche, ce fût plutôt de taper encore plus fort en terme d’avancée technologique et de personnalité propre au véhicule. Formé pour le moment de deux versions appelées Cayenne et Cayenne S, le SUV germain s’empare des derniers blocs V6 turbo du constructeur. L’un de 3.0 l de cylindrée monoturbo proposant 340 ch pour 450 Nm, et l’autre de 2.9 l biturbo développant 440 ch pour 550 Nm. Des performances majorées respectivement de 40 et 20 ch sur les deux blocs, en attendant des versions disposant des V8 diesel et technologies hybrides rechargeable, n’étant pas encore annoncées mais prévues pour 2018.


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Toujours plus équipé

En soignant son image par une mise à jour de son style, le nouveau Cayenne n’aura cependant pas cherché à plus se démarquer que ça face à sa devancière. Il n’y a qu’à les comparer : outre un postérieur légèrement plus posé (la voiture gagne 4 cm en largeur) ainsi que des feux à LED dévoilés pour la première fois sur la 911 type 991 phase 2 et démocratisé sur la Panamera, rien de très expressif changement n’est à distinguer (voir ci-dessous).

Les différences sont rares à l’avant entre le Cayenne 2017 (à gauche) et son prédécesseur sorti en 2010 (à droite)

A l’inverse, les équipements du nouveau Cayenne marque une vraie progression. En ne voulant pas dire par là que le SUV n’était pas si bien équipé auparavant, ce dernier revient aujourd’hui avec des caractéristiques très complètes et intéressantes sur le papier. A commencer par une technologie tout droit dérivée de l’univers sportif de la 911 : les roues arrières directrices. Un train arrières n’étant d’ailleurs pas le seul à être relié à la transmission du moteur : le Cayenne 2017 sera disponible avec une transmission intégrale active (reliée à une boîte auto Tiptronic S à 8 rapports), disposant le couple selon la route et les choix du conducteur. Un système intelligent n’étant pas le seul sur la liste des spécificités de l’auto. En effet le châssis MLB disposera lui aussi d’un système de réglage appelé Porsche 4D Chassis Control. Mais le plus intéressant serait selon nous se situe dans le nouveau système anti-roulis (disponible en option), permettant au conducteur de passer d’un système d’amortisseurs hydraulique à un circuit électrique, gommant ainsi le tangage que pourrait accuser l’auto en courbe.

Les prix suivent l’élan des prestations

Basé sur la plateforme MLB – déjà connue sur les derniers Audi Q7 et récent Bentley Bentayga – la Porsche Cayenne III gagne en longueur afin d’augmenter considérablement son volume de coffre. Et c’est dire ! 6,3 cm de gagné, pour un espace de rangement passant de 670 à 770 litres, tout en faisant baisser la masse du véhicule jusqu’à 65 kg (selon les équipements et le moteur) face à la génération précédente.

Avec cette amélioration globale du véhicule, Porsche n’a tout de même pas laissé la grille tarifaire de son nouveau modèle telle que pouvait être celle du Cayenne II. Technologies de pointe et puissance supérieure des blocs oblige, ce Cayenne III sera disponible à un ticket d’entrée supérieur de plus de 4.000 euros, portant à 77.184 euros avec le bloc 3.0 de 340 ch. Quant au Cayenne S de 440 ch, ses prix débuteront à partir de 94.464 euros. Des prix qui s’alourdiront d’ailleurs avec un malus de 10 000 euros qu’écopent chacun des deux moteurs. Une bonne nouvelle pour finir ? Et bien non : avec les nouvelles mesures sur les bonus-malus qui devraient bientôt être présentées par le gouvernement, la note pourrait décoller encore un peu plus. De quoi empêcher Porsche de franchir enfin son million de Cayenne produit ?


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