Recharger sa voiture électrique en roulant, bientôt possible ?

A Versailles près de Paris, un consortium européen chercherait à mettre en place un nouveau système de recharge « dynamique » de véhicules électriques. Plus clairement, le projet baptisé FABRIC serait en train de développer un revêtement de route spécial, qui comporterait un système de recharge à induction électrostatique. Récemment rejoint par Renault, l’étude devrait se conclure fin 2017.

Au lieu de chercher à augmenter les capacités des batteries, pourquoi ne pas optimiser la recharge des véhicules électrique ? De la même manière, pourquoi forcément devoir attendre que notre véhicule se recharge à l’arrêt sachant qu’il pourrait être possible de le faire en roulant ? Très brièvement résumé, voilà en quoi consiste le projet FABRIC (« Faisabilité et développement de solutions de chargement sur Route pour les futurs véhIcules éleCtriques »). Venant d’une idée originale du californien Qualcomm Technologie et expérimenté par l’Institut Vedecom en partenariat avec Renault, c’est au sud-ouest de Paris que les premiers essais grandeurs réelles ont pu être observé, le jeudi 18 mai 2017.

Des premiers résultats publiés

Une piste, 100 mètres et deux exemplaires de Renault Kangoo Z.E. Après des phases de test permettant de mesurer réellement ce dont pouvait disposer la recharge comme capacité, les équipes de l’Institut Vedecom et Renault ont pu communiquer leurs premiers résultats. Selon de récents communiqués, le système mis au point devrait pouvoir recharger un véhicule électrique jusqu’à 100 km/h, pour un débit de 20 kW par induction. Si les véhicules n’avaient besoin que de simples bobines de réception disposées sous leur plancher, les équipements mis en place sur la chaussée sont bien plus importants. En effet, sur les 100 mètres de distance, des générateurs de champs magnétiques ont dû être installé pour qu’ils puissent ensuite être captés par les véhicules, roulant à sens croisé.

Jugée comme un succès, l’expérimentation devra cependant être poursuivie par la suite pour prendre en compte toutes les conditions nécessaires au bon fonctionnement du système. Ainsi, dans les points restants à mesurer, nous pourrons noter la mise au point sur les échanges d’informations afin de moduler le transfert d’énergie avec les différents véhicules. En bref, une solution qui devrait à terme pouvoir disposer les VE (Véhicules Electrique) d’une absence totale de limite en terme d’autonomie.

Près de 25 partenaires

Né en 2014, la recherche et développement de cette recharge dynamique a été rejoint par plusieurs sociétés d’autoroutes, instituts de recherche et universités, mais aussi des pouvoirs publics. Dans un budget global de 9 millions d’euros, un récent communiqué du constructeur Renault nous avait fait savoir que l’Union Européenne avait participé « partiellement » au financement de l’équipement.

Dans l’industrie française – parmi les neuf nationalités européenne présentent sur le projet – le constructeur au Losange n’a pas manqué de se féliciter de participer au projet FABRIC en évoquant une belle avancée technologique. « Contribuer à ce projet passionnant nous a permis […] d’améliorer encore la facilité d’utilisation des véhicules électriques et leur accessibilité » a ainsi pu commenter Eric Feunteun, directeur du Programme Véhicules Électriques chez Renault.

Si la recharge à induction existe déjà dans le monde du transport grâce à une innovation Alstom sur les tramways, l’étude FABRIC devrait pouvoir breveter sa technologie, si jamais les recherches et développement conduiraient à une solution efficace pour la transition de l’électrique dans le milieu de l’automobile.


Via l’Institut Vedecom, Renault

Illustrations Renault

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