Reportage à Epoqu’Auto : rencontre avec ses acteurs et passions

Suite au succès de la 37e édition, le salon Epoqu’Auto est revenu en ce début novembre à Lyon sous une ambiance fraternelle conservée. Avec ses 51 000 m² d’exposition, le rendez-vous des passionnées d’autos et motos anciennes a convié des clubs variés, des plateaux d’honneur ou encore un parking extérieur exceptionnel. Sur une journée, nous avons pu rencontrer les différents acteurs qui permettent l’existence du salon, entre passion et raison, le tout accompagné de quelques pincées de nostalgies. Reportage.

Quand le club des 3A « Les Amateurs d’Automobiles Anciennes » voit approché le mois de novembre, ses 250 adhérents bénévoles sonnent l’alarme : le salon Epoqu’Auto va bientôt ouvrir ses portes. Car oui, ce rendez-vous automobile possède le charme d’être ouvert par des passionnés, pour des passionnés. Une particularité qui a permis au salon, au fur et à mesure de son existence, de bâtir une philosophie et une ambiance unique, prônant l’unité et le respect. Des mesures conviant des clubs automobiles (spécialisés ou non), des fondations, des maisons de ventes aux enchères ou encore des youngtimers du monde entier. Pour le rendez-vous qui fête cette année sa 38e édition et les 60 ans du club des 3A créé le 8 février 1956, l’année 2016 ouvrira avec une organisation et un accueil amélioré, des plateaux mis à l’honneur ainsi que des pièces de collection toujours aussi bien conservées.

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Une commémoration nationale au salon

En commençant leur visite, chacun des 60 000 visiteurs ont pu découvrir le vaste stand de la fondation Marius Berliet. Pour l’édition 2016 d’Epoqu’Auto, il s’agit d’un invité d’honneur. Beaucoup d’entre nous se sont d’ailleurs rendu à l’événement pour cet exposant. Marius Berliet, né en 1866, était un mécanicien autodidacte, connu pour ses créations de voitures entre 1895 et 1934, réputées pour leur simplicité, robustesse, endurance et puissance. Déclaré Commémoration nationale 2016 par le Ministre de la Culture & Communication, la Fondation de la marque a été convié à l’entrée du hall principal du salon, afin de continuer à partager l’histoire de la marque, ses créations et ses anecdotes. La démarche du stand étant de « connaître le passé pour comprendre le présent et mieux imaginer l’avenir« .

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Sur le stand de la Fondation Marius Berliet

Delahaye, le plateau star de l’année

En invité phare de la 38e édition du salon Epoqu’Auto séjournait le club Delahaye, mené par son Président Jean-Paul Tissot. La raison de leur présence ? Le cinquantième anniversaire du groupe de 250 membres passionnés d’une histoire française à part entière. « Le slogan de la marque, surtout à partir de 1930, c’était l’élégance sportive […] avec sa production de 90 000 véhicules pendant ses soixante années de production, Delahaye a su trouver un équilibre économique grâce à des véhicules moyenne gamme, lui permettant de développer des voitures plus luxueuses » nous expliqué l’un des membres sur le stand, à notre micro. Pour leur présence au salon Epoqu’Auto, le club nous expliquait : « nous nous sommes lancé un défi, bien aidé par l’organisation du salon, de rassembler un plateau qui retrace de façon la plus exhaustive possible l’histoire de la marque de la Type 1 jusqu’au Type 235 de 1951 […] Pour nous, c’est un grand honneur de promouvoir cette marque dans tout ce qu’elle a eu de spécifique, d’original et de complet pendant ces années d’existence rassemblées sur ce plateau de 800 m²« . Un plateau qui s’est en effet montré très complet, accueillant pour le plus grand plaisir des visiteurs, des pièces extraordinaires telles que Type 64 Mulhouse, la 148L cabriolet Guillore de 1950 ou encore le châssis 135, décliné sous différents modèles.

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Aston Martin, le rêve des grands et des petits

En poursuivant notre visite du salon, nous emmenant à l’intérieur du vaste Hall 6, nous sommes tombés sur l’autre star du salon : la firme de Sa Majesté. Grâce à une participation de la collection officielle de la marque, le stand d’Aston Martin a pu accueillir près de l’intégralité des modèles qui ont fait l’histoire, les fantasmes, les films, les rêves, les photos, les clips de musique, bref… l’image actuelle de la prestigieuse marque britannique. Des modèles d’hier à ceux d’aujourd’hui, petits et grands ont pu en prendre plein les yeux du stand. Seul bémol pour un grand nombre des visiteurs, l’exposition ne permettait pas de pouvoir voir les pièces de près, ou du moins pouvoir tourner autour. Le stand était fermé au public. Mais le casting est sans appel et aura certainement permis d’excuser cette disposition : pas moins de 16 modèles étaient présent, dont notamment la mythique DB5, la DBS, la DB4 mais aussi des pièces récentes telles que très rare One-77, la Vulcain ou encore la DB11, star du dernier film James Bond (on a même attendu la fermeture pour espérer les voir démarrer leurs moteurs…).

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450 stands, et autant d’histoires à raconter

C’est en se baladant dans les allées du salon qu’on se rend très vite compte de la diversité des carrosseries produites pendant le XVe siècle. Des lignes d’exceptions sublimées de chromes aux petites GT à injection ; trésor du mouvement youngtimers… Chacun des visiteurs a certainement pu trouver ce qu’il voulait voir. D’autant plus que sur chacun de ces espaces, les responsables nous permettaient de rester des heures et des heures à (re)découvrir l’histoire d’une auto ; ses années de gloires ; de crises ; ses anecdotes et j’en passe.

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En décortiquant le premier hall de notre visite, après être passé devant le stand Renault Classic où séjournait une Dauphine très bien conservée, nous avons pu nous rendre chez un groupe de véritables passionnés de la 205 GTi. Ce club sobrement appelé GTi POWERS a pu retenir notre attention de part son accueil ainsi que la présence d’une mythique 205 T16 de 1985. Ce club réunissant pas moins de 105 membres s’est convié à Epoqu’Auto dans le but de faire découvrir leur projet et faire partager leur passion commune. « C’est le salon qui nous donne le plus de visibilité » nous explique Tobias André, membre du club, « les 205 GTI correspondent parfaitement à ma philosophie à savoir une voiture un peu sportive, qui se démarque des autres et qui rappelle une bonne époque de la vitesse et du plaisir de conduire« . Aux côtés de la T16 blanche fuguerait un exemplaire d’une série limitée Griffe de 1991, une voiture produite « sous forme de deux modèles dont une pour le marché français ; sans toit ouvrant comme la nôtre […] Elle appartient à un membre du club actif qui nous aide sur des manifestations comme celle-ci. Elle est aujourd’hui présentée en clin d’oeil aux 25 ans de la Griffe » précise ce responsable du stand.

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Epoqu’auto, un grand rassemblement

En terminant notre interview avec les membres du club GTi POWERS, nous avons pu découvrir que la vraie passion de ces collectionneurs et amoureux d’anciennes réside surtout sur des manifestations en extérieur tel que des rassemblements et autres ballades entre passionnés. Des 205 aux Delahaye, chaque stand a pu nous le dire : le plaisir, il réside encore et toujours sur la route, malgré l’âge et la valeur de ces automobiles. Une maintenance des moteurs qui ne peut que ravir les autres usagers de la route, à voir passer devant eux des acteurs mythiques de l’histoire de l’automobile.

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L’un des responsable du club GTi Powers : « JiPé Powers »

Et le grand point fort du rendez-vous lyonnais n’est peut-être même pas à l’intérieur du salon, non. Effectivement, grâce à une idée géniale de la part des organisateurs, un parking était mis à disposition des visiteurs venus avec leurs voitures anciennes. Une joie pour les autres, de pouvoir découvrir des centaines de véhicules de collection et pouvoir échanger avec leurs propriétaires. L’un d’eux, au volant d’une Mini Austin nous raconte : « cette voiture a été restauré ily a 13 ans et j’y ai travaillé un an dessus […] je voulais retrouver avec elle les mêmes souvenirs que j’avais avec ma première de 1967« . Aux côtés de son anglaise, les visiteurs pouvaient découvrir des modèles tels que des Camaro SS, DeLorean, Impala, ou encore des vieilles Lotus et autres Porsche du siècle dernier.

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Un dernier moment à Lyon, nous permettant déjà de réfléchir à quoi l’édition 2017 pourra proposer comme suivants souvenirs…


Comment se rendre à Epoqu’Auto ?

Pour l’édition 2017 qui ouvrira ses portes les 10, 11 et 12 novembre, l’accès Eurexpo ne changera pas. Plusieurs parkings aux abords du parc d’exposition seront disponibles. Pour se rendre au salon en transports en commun, la meilleure solution sera de passer par le Tramway T3 jusqu’à Vaulx-en-Velin La Soie depuis la Gare de Part-Dieu pour ensuite récupérer les navettes Direct Eurexpo (ligne 100 disponible aussi depuis l’aéroport Saint-Exupéry)) misent en place pour l’événement. Le trajet est en général bien signalé pour les visiteurs et il ne vous faudra attendre que trentaine de minutes pour vous y rendre.

Notre vidéo reportage, pour en voir encore plus ! 

 


Toutes les photos du Salon (et du parking) 

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