Après l’avoir restylée en 2017, Peugeot prend une nouvelle fois soin de sa berline à succès 308 en lui greffant de nouveaux moteurs et une boîte automatique à huit rapports. L’occasion d’en reprendre le volant, lors d’un road-trip sur le pouce dans la Vallée de Chevreuse bien enneigée…
Jeudi 8 février, 8h. Depuis quelques jours, la neige assaille la région parisienne, créant un sacré vacarme sur les routes franciliennes, comme d’habitude dès qu’il y a plus de 3 cm. Mais cette fois-ci c’est assez inédit, puisqu’il y a 15 cm de poudreuse par endroit, surmontée d’une fine couche de verglas. Comme nous sommes d’un tempérament joueur, tout comme l’équipe presse de Peugeot paraît-il, nous partons à l’aventure en 308 sans chaîne ni pneus adaptés. A ne pas reproduire chez vous !

A travers la forêt de Rambouillet totalement enneigée, notre 308 SW file sans encombre, même sans équipement pour l’hiver.
C’est donc depuis la ville de Massy dans l’Essonne que notre périple commence. Nous devons nous enfoncer dans la célèbre Vallée de Chevreuse, connue des amateurs d’auto et de vélo vivant près de Paris pour ses jolies routes. Après un bref passage par l’A10 (déneigée sur deux voies seulement… sans commentaire), nous nous dirigeons gentiment vers la forêt de Rambouillet. Ce décor assez inédit nous donne le sourire assez rapidement, tout comme le châssis inchangé de la compacte, toujours aussi agréable. On retrouve avec plaisir sa direction précise malgré le petit volant qui a certains désavantages comme le fait de cacher les compteurs selon la position de conduite. L’auto ne bouge quasiment pas et ce même à basse vitesse sur la neige. Elle a un comportement plus que sain même sans aucun équipement pour l’hiver.
Après avoir essayé la gamme complète de moteurs en Bavière au mois de juin, nous avions aujourd’hui pour objectif de prendre en main les nouveaux moteurs proposés sur la compacte, et surtout la boîte automatique à huit rapports EAT8. Cette boîte conçue par le spécialiste japonais Aisin colle parfaitement à la voiture comme nous avons pu le voir lors de cette journée.

Trois motorisations étaient à l’essai : deux blocs essence de 130 et 225 chevaux, et un diesel de 130 chevaux. Les trois étaient associées à une boîte automatique à huit rapports inédite.
En effet, trois motorisations étaient disponibles à l’essai, et toutes avec la boîte EAT8 à la commande « Shift & Park by Wire » : deux essences et un diesel. Côté sans-plomb, le 1.2 PureTech de 130 ch légèrement revu et le 1.6 PureTech 225 qui viendra remplacer le 1.6 THP 205 de la 308 GT (essayée ici). Le diesel évolue lui aussi, puisque le 1.6 BlueHDi 120 sera désormais épaulé par le 1.5 BlueHDi 130.
Pour commencer, nous avons choisi le PureTech 130, déjà très agréable avant ces nouveaux ajustements. Très discret, il est souple et se manie simplement. Un avantage sur la neige, où il faut rouler sur des œufs. Le petit trois-cylindres développe 230 Nm de couple et a un comportement rageur. L’insonorisation de la compacte est extrêmement poussée, ce qui fait que même à 110 km/h on peut tout à fait discuter avec ses passagers sans s’égosiller. Le deuxième avantage de ce bloc est sa légèreté : en comparant avec le diesel de même puissance, on remarque qu’il est beaucoup plus léger et donc plus agréable à manier sur petites routes.

Pour le déjeuner, une escale rapide nous a permis de découvrir l’Abbaye des Vaux de Cernay.
Ensuite, après un déjeuner rapide mais agréable à l’Abbaye des Vaux de Cernay (que nous vous recommandons si vous passez dans la région !), nous repartons à bord d’une 308 GT afin d’essayer son nouveau moteur. Auparavant motorisée avec le 1.6 THP 205 ch (la même puissance que sa rivale la Mégane GT), la compacte polyvalente se rapproche doucement de sa sœur GTI (270 ch) en passant à 225 chevaux. Avec ces conditions météo particulières, le test n’est évidemment pas le plus poussé. Mais on remarque assez vite la différence : plus coupleux (de 285 à 300 Nm), le bloc ne rechigne pas à monter dans les tours lorsque la route se dégage… Malgré tout, il reste discret et propose une polyvalence intéressante. Et pour les plus joueurs, un mode Sport est disponible pour rendre l’auto plus « bestiale ». Malheureusement, le son beaucoup trop artificiel qui sort des haut-parleurs gâche quelque peu l’expérience, puisqu’il n’est toujours pas désactivable…

Arrêt-minute au Château de Breteuil pour changer de véhicule.
Enfin, après une ultime pause au Château de Breteuil (78) pour échanger de monture, nous repartons à bord du diesel 130 ch. Au démarrage, celui-ci se montre très discret, seules quelques vibrations viennent faire comprendre qu’il s’agit du carburant au pistolet jaune et noir. On ressent également un peu plus de « lourdeur » sur l’avant, mais sans trop entacher le dynamisme heureusement. Ce bloc est donc tout aussi convaincant que ses homologues sans-plomb, à condition de rouler assez pour ne pas l’encrasser et ainsi le rentabiliser. Concernant les performances, elles sont honorables : 206 km/h en vitesse maximale, 9,4 s pour le 0 à 100 km/h et une consommation affichée à environ 4L/100km.
En conclusion, la 308 reste fidèle à elle-même avec ces nouveaux moteurs et cette boîte à huit rapports. Saine et dynamique, elle donne presque autant le sourire avec un petit trois-cylindres essence de 130 ch qu’avec le plus imposant quatre-cylindres de 225 ch réservé à la GT. Quant au diesel, il est une bonne surprise ! Discret et suffisamment puissant, il vaut le coup pour les gros rouleurs.

Non, cette photo n’a pas été prise en Laponie mais bien dans la Vallée de Chevreuse…
La boîte automatique EAT8 colle parfaitement au caractère de la berline, oscillant entre douceur et dynamisme. On ne sent pas les rapports passer lorsqu’on est en conduite cool, mais le dynamisme peut être renforcé en passant les vitesses manuellement grâce aux palettes derrière le volant. Malheureusement, celles-ci sont fixes, ce qui empêche parfois d’en profiter pleinement.
Ces trois nouveaux moteurs et la boîte EAT8 sont déjà disponibles à la commande, et seront livrés à partir du mois d’avril.