Face aux géants du numérique, plusieurs groupes de constructeurs ont décidé de mettre en place un système d’info-divertissement commun sur les tablettes équipant les nouveaux tableaux de bord. Cinq ans après sa création, ce sont pas moins de 4 nouvelles marques automobile qui ont tenu à rejoindre le projet. L’occasion pour nous de faire le point sur la situation.
Ford, Toyota, et maintenant PSA, Mazda, Suzuki et Subaru, voilà de quoi annoncer une belle progression pour le projet « SmartDeviceLink » mis en place en 2011. C’est donc au CES 2017, le salon des technologies et du numérique se tenant à Las Vegas que l’on a pu apprendre la nouvelle. Le Consortium créé a pu se voir agrandi par l’arrivée de quatre nouveaux constructeurs.
Google et Apple en ligne de mire
Depuis l’arrivée de la voiture connectée, les géants californiens ont tout de suite pu prendre une part majoritaire chez les constructeurs en proposant leur propre interface numérique. Un logiciel inédit, permettant d’écouter de la musique, de répondre à ses appels, à ses textos, suivre la navigation des nouvelles applications GPS, voir même suivre son horoscope. Une monopolisation de Google et Apple qui n’est pour le projet SmartDeviceLink en aucun cas une fatalité. Car depuis cinq ans, le Consortium à l’origine d’un partenariat entre Ford et Toyota voyait les choses changer grâce à la création d’un système d’exploitation commun aux constructeurs, favorisant la possibilité aux utilisateurs « de garder le contrôle sur l’accès aux données du véhicule par les applications« . Un message destiné directement aux politiques des géants Apple et Google quant à leurs conservations des données personnelles.
Des acteurs du numérique
Si le salon de Las Vegas a permis d’inscrire quatre nouveaux constructeurs, le Consortium pourrait se voir bientôt complété par Honda. Mais ces 6 actuels constructeurs ne travaillent pas seuls. En effet, à leurs côtés se présentent aussi des équipementiers tels que Harman, Panasonic, et QNX . Selon PSA relayé par Les Echos, l’une des principales difficultés du domaine s’agit de la différence entre la rapide progression du numérique et celle, plus lente, de l’automobile. Le Consortium en charge de SmartDeviceLink était donc pour eux le meilleur choix possible pour continuer. Un parti-pris permettant d’avancer plus vite et proposer aux clients des véhicules plus sécuritaires du point de vue de la protection des données.
Vers des ambitions plus lointaines
En lien avec la nouvelle, le groupe PSA a tenu à présenter un nouveau partenariat avec Orange et Ericson. Cette entente qui touche les marques s’est tenu dans le cadre de la recherche et développement (R&D) de la 5G. Pour le journal Les Echos, commentant cette information, ce partenariat devrait permettre à Peugeot et les filiales du groupes d’alimenter leurs technologies autonomes actuellement en réalisation. Une accélération franche pour le Lion.