La voiture sans permis fait sa révolution

30 ans après sa création, la voiture sans permis poursuit son chemin sur le marché de l’automobile. Celle qui laissait à désirer niveau qualité, commence en ces derniers temps à offrir des avantages équivalents à la voiture classique. Avec un marché en pleine expansion, des modèles de mieux en mieux finis, nous nous sommes demandés jusqu’où le marché pouvait aller. La voiturette, la prochaine tendance métropolitaine ?

A l’origine, la voiture sans permis, c’est du français. Celle qui s’appelle en vérité le « quadricycle léger », est proposée sur le sol français depuis les années 80. Aujourd’hui, le numéro 1 du marché se nomme Aixam, son usine comme celles de plusieurs autres leaders se trouve au sein de l’hexagone. Comportant simplement une marche arrière et avant, un volant, deux pédales et un moteur bridé sous 50 km/h, la voiturette n’a jamais été une fierté pour notre pays, ni même une reconnaissance. Pourtant, voilà un jour où pourrait débuter sa renaissance. Depuis ces dernières années, la voiture sans permis s’est transformée. Accessible dès quatorze ans avec un dessin et un habitacle plus garnit, bref, de retour pour conquérir les routes.

La voiturette, dès 14 ans depuis 2014

Coup de jeunesse

Ce fût une nouvelle majeure pour les constructeurs. Depuis novembre 2014, la loi française autorise la conduite d’une voiture sans permis dès l’âge de 14 ans. Cet accès à la mobilité a sans surprise permis aux constructeurs spécialisés d’ouvrir leur gamme à une plus large clientèle ; proposer leurs nouveautés à un nouveau type de clients, à très fort potentiel. Car oui, depuis trois ans maintenant, la VSP (voiture sans permis) s’est démocratisé chez les jeunes. En concurrence directe avec les scooters, le quadricycle a su trouver sa place.

Et pour expliquer cela, il faut se pencher sur l’évolution de ces modèles à travers les années. A l’origine, la VSP rimait avec « pot de yaourt », « cube » et autres descriptions d’un modèle ne connaissant pas l’esthétique. Aujourd’hui en concession, il sera difficile de reconnaître une voiturette face à une citadine telle qu’une Smart par exemple. Redynammisé, le marché a su accompagner les nouvelles législations en concoctant un physique plus travaillé avec des lignes reprises des tendances automobile actuelles. Ainsi, les principaux constructeurs se sont vu introduire des finitions spéciales sur leurs gammes, comportant notamment des options telles que le GPS, la caméra de recul, la climatisation, des phares à LED, des vitres électriques, fermeture centralisée ou encore des sièges en cuir.

Sous la barre des 4 mètres pour chaque modèle

Comment acquérir une VSP ?

Bien que l’on continue à parler de « voiture sans permis », il n’est en aucun cas possible de conduire ces quadricycles légers sans autorisation. Ce que l’on entend par « sans permis » se traduit uniquement par « sans permis B », demandé pour conduire des voitures. Pourtant, la VSP demande bien une formation. Et celle-ci, qui se nomme Permis AM, et se trouve identique à celle des scooters et autres motos de moins de 50 cc. Afin d’obtenir ce permis, il sera demandé à l’élève d’effectuer 3 heures de théories, accompagné de 4 heures de pratiques. Selon les modèles, les voiturettes actuellement sur le marché sont proposés entre 8 000 et 16 000 euros. L’assurance quant à elle, tourne aux alentours de 1000 euros par an.

Un marché qui retrouve la croissance

Grâce au nouveau texte de loi élaboré en 2014, les ventes de VSP ont augmenté de 6% en 2016. Selon un dossier du Figaro, en 2008, 30 900 véhicules avaient été produits en Europe. Parmi eux justement, les dernières enquêtes (vu sur le 20h de France 2 en 2016), montrent que 1/2 modèle est vendu pour un mineur. Une belle preuve des bien-faits de la réforme.

Faut-il acheter ? Les arguments pour et contre

Pour vous guider dans cette branche de la mobilité, on s’est dit qu’il pouvait être pas mal de vous énumérer quelques uns des principaux arguments en faveur et contre l’idée de s’approprier un quadricycle.

Pour

Contre

Plus visible qu’un scooter

Absence d’airbag – (seulement en option et uniquement côté conducteur)

Carrosserie = plus de sécurité qu’un 2 roues

Vitesse lente = prise de risque de dépassement des autres conducteurs

Disponible dès 14 ans

1/5 étoiles aux résultats EuroNCAP

Formation plus rapide qu’un permis B

Les 4 heures de formation sont souvent réalisées par les auto-écoles à bord de scooters (fautes de moyens)

Les français parmi les leaders

Comme nous vous le disions plus haut, la VSP est apparue pour la première fois en France il y a plus de 30 ans. Et depuis cette genèse, les constructeurs français façonne un véritable leadership du marché. Aixam, entreprise savoyarde (au chiffre d’affaire de 120 millions d’euros il y a deux ans) ou encore Driveplanet (ex Microcar acheté par Ligier en 2008), les deux principaux fabricants captaient rien qu’à eux 40% de part de marché en 2011 selon le Figaro. Dans ses usines, Aixam révélait l’année dernière produire 170 véhicules par semaine. Ce rythme, bien qu’en pleine évolution, explique les prix équivalents aux citadines actuelles : avec des volumes aussi faibles, la production ne peut pas être entièrement automatisée et les mains ne sont pas remplacées par des bras articulés.

Une campagne Ligier

Bilan

« Chercher l’indépendance et accéder simplement à la mobilité », pouvoir se dire « les radars, c’est plus pour moi », voilà plusieurs commentaires que pourront vous dire les clients de la voiturette. Dans ce marché d’un nouvel essor, parmi les nouveautés adoptées et proche de celles de la citadine classique, avec ses avantages et ses marques françaises mises à avant, il serait difficile de ne pas passer à côté de ce « scooter à quatre roues ». Au fil des années qui suivent, la croissance des ventes pourrait se voir progresser. Et avec le développement de l’électrique, la voiturette des retraités pourraient une nouvelle fois changer de visage…

Via France Télévision, Le Figaro, M6, TF1
Photos www.aixamchampigny.fr, Ligier

 

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