Pour les fêtes de fin d’année, nous avons eu pour quelques jours à l’essai le C4 Picasso fraîchement restylé. L’occasion de vérifier si les monospaces ont toujours des arguments face à certains modèles qui se transforment en SUV pour être plus « tendance »… Pour cela, un périple entre Paris et la Bretagne et près de 1200 km parcourus.
Tout d’abord un petit historique du modèle. Le premier Picasso était basé sur la Xsara de la fin des années 90, et sera un bon succès malgré un style franchement discutable. En 2006, le Picasso est totalement renouvelé et se base sur la C4, la nouvelle berline de la marque. Il aura droit à un restylage en 2010, avant d’être à nouveau renouvelé en 2013 pour coller au nouveau style de la C4. Pour autant, les deux modèles n’ont pas la même plateforme puisque le monospace compact reprend la plateforme EMP2 développée par le groupe PSA. En mai 2016, le Picasso subit un léger restylage pour gagner quelques équipements et harmoniser la gamme entre les versions 5 et 7 places.

La version longue du C4 Picasso se distingue surtout sur la partie arrière, plus verticale et avec de grands feux en C.
Car oui, il existe bien deux versions : un C4 Picasso qui ne propose « que » 5 places, et un Grand C4 Picasso légèrement allongé qui propose 2 sièges supplémentaires. Les deux modèles ont chacun des spécificités et sont assez facilement reconnaissables pour un œil averti. Par exemple, la version longue de notre essai a des barres de toit sur toute la longueur du toit, qui redescendent ensuite sur le hayon pour former une sorte d’arche.

Les barres de toit sont intégrées dans une grande « arche » qui se termine en boomerang avant le hayon.
Le modèle 7 places est donc légèrement plus grand (+ 17 cm) pour atteindre les 4,60 mètres. Pour autant, il ne paraît pas aussi imposant et reste facile d’accès même pour ceux qui n’ont pas l’habitude de conduire ce genre de véhicule. En effet, les très larges surfaces vitrées notamment à l’avant permettent une bonne visibilité (utile lors des manœuvres !) et rassurent. Sur notre modèle d’essai en finition Shine, un toit ouvrant était également présent, ce qui rendait l’habitacle d’autant plus lumineux. Rajoutez à cela le fait que l’harmonie choisie était très claire avec des sièges en cuir blanc, et vous obtenez un agréable cocon pour voyager. Preuve en est de nos passagers lors d’un aller-retour en terre bretonne.

Le poste de conduite est moderne, avec moins de boutons que précédemment et une interface revue pour l’infotainment.
En effet, après 1200 km effectuées en grande partie sur autoroute, tous sont unanimes : la voiture est très confortable, comme la plupart des Citroën. Pas de douleur au dos ou de fatigue à l’arrivée, et des attentions pour le passager avant appréciées comme un repose-genoux ou des sièges massants et chauffants. Néanmoins, nous avons également relevé que l’insonorisation du Picasso sur autoroute était perfectible. Si en ville et sur route l’auto est très discrète même avec ce « gros » diesel, sur autoroute on entend plus de bruits d’air…
Et parlons en de ce diesel. Nous avons pu essayer le 2.0L BlueHDi de 150 chevaux, avec une boîte manuelle à 6 rapports. Doux et agréable à mener en ville, il ne pose pas non plus problème sur route ou autoroute. Son couple de 370 Nm permet de dépasser sans trop de problème, et si besoin on peut toujours faire tomber un rapport sans que ce soit trop sonore et désagréable. Par contre, petit point parfois désagréable : il a tendance à pencher dans les virages à cause de suspensions un peu molles
- Les sièges du deuxième rang peuvent se replier pour accéder au troisième rang.
- Quand les deux sièges d’appoint sont déployés, il reste très peu de place pour les bagages !
- Quand ils ne sont pas utilisés, les deux sièges d’appoint sont sous le plancher du coffre. Ils sont assez simple à manipuler.
- Sièges d’appoint repliés, le coffre atteint les 645 litres
Concernant l’habitacle maintenant, comme dit précédemment le C4 Picasso est confortable, on s’y sent à l’aise que ce soit à l’avant ou au 2ème rang. Pour le dernier rang, il est par contre à réserver aux trajets courts et aux petits gabarits. Et ne comptez pas emmener 6 passagers et tous vos bagages avec vous ! Surtout à la période de Noël avec les nombreux cadeaux… Car si vous utilisez les sièges arrières, le coffre devient très réduit, avec moins de 200 litres. En configuration 5 places, il passe à 645 litres.
En résumé ce Picasso restylé s’améliore sur quelques points, par exemple avec de nouvelles aides à la conduite (Active City Brake, régulateur de vitesse adaptatif,…) et garde de bon arguments par rapport à ses concurrents directs qui se transforment en SUV comme le tout dernier Renault Scénic ou le duo Peugeot 3008 / 5008.
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