En décembre 2015, Fiat relançait la Tipo, une berline compacte à succès dans les années 90. D’abord lancée sous forme de tricorps très plébiscitée dans les pays émergents, elle rencontre déjà un beau succès avec 37 000 ventes en Europe. Mais la marque ne s’arrête pas là, et propose deux autres modèles : un break qui arrivera en septembre, et une version à hayon, plus commune en Europe du Nord et de l’Ouest. Nous l’avons essayée du côté de Toulouse.
Tipo. Ce nom évoque pour certains un véhicule sorti à la fin des années 80 et vendu à plus de 2 millions d’exemplaires en Europe. Elle fut même voiture de l’année 1989. Un beau succès ! Mais après cette Tipo qui proposait une habitabilité record pour l’époque, les berlines Fiat qui ont suivi (Bravo/Brava, Stilo, Bravo 2) n’ont pas eu le même succès. A tel point que la marque a décidé de se retirer de ce marché en 2014.
Fiat revient donc en force sur ce segment très concurrentiel avec une berline déclinée en 3 carrosseries : tricorps (berline à malle), à hayon et break. Aujourd’hui c’est la version à hayon qui nous intéresse, plus vendue dans les pays d’Europe du Nord et de l’Ouest à l’instar des Renault Mégane, Peugeot 308, Volkswagen Golf, Ford Focus et autres Opel Astra.
Et pour son retour, la marque turinoise a choisi de faire les choses en grand ! Une berline bien équipée au prix d’une citadine ! En effet, le principal argument de la Tipo, c’est son prix : à partir de 12 990 euros en 4 portes, et 13 990 euros en 5 portes. A ce prix, on peut penser avoir un véhicule low-cost, comme une Dacia Logan ou Sandero par exemple. Et pourtant, les équipements ne sont pas oubliés, avec la climatisation de série, beaucoup d’éléments de sécurité comme les airbags, l’ESP, l’ABS, l’aide au démarrage en côte,…

Les versions les plus haut de gamme auront droit au système multimédia UConnect, qui modernise encore plus la planche de bord.
La Tipo est donc une compacte traditionnelle à hayon, de 4,37 mètres de long. Son profil fait penser aux stars de la catégorie, mais le dessin ne sort pas du lot, il est plutôt classique. La face avant est plutôt travaillée, avec quelques chromes sur la calandre façon Mercedes Classe A ou Fiat 500 nouvelle génération. A l’arrière, le dessin des feux fait penser à celui d’une Toyota…

Les quelques touches de chrome (calandre, poignées de portes et cerclage d’antibrouillard) sont bien dosées et font penser à des voitures premium comme la Classe A…
A l’intérieur, la planche de bord est classique mais bien dessinée, elle ne paraît pas trop rustique. Derrière le volant, on trouve des compteurs bien lisibles, ainsi qu’un petit ordinateur de bord sur certaines versions. Le haut de la planche de bord peut être complété par un écran tactile similaire à ceux des Fiat 500, 500X et Jeep Renegade que nous avons essayés. Le système multimédia UConnect est rapide et efficace, et le GPS corrige vite nos erreurs de parcours. Notre version d’essai était également équipée d’une caméra de recul, même si nous ne l’avons pas jugé nécessaire par rapport à certaines concurrentes, la vitre arrière étant assez grande.
Côté habitabilité, la Tipo se débrouille très bien : les places arrières sont confortables, et on peut y loger deux adultes très aisément. La place du milieu est bien sûr moins confortable, comme beaucoup de ses concurrentes. La garde au toit est bonne (d’ailleurs vous aurez peut-être remarqué la double bosse du toit qui favorise cette garde au toit) et il y a assez de place pour les jambes. Concernant le coffre, Fiat annonce 440 litres, ce qui est une des meilleures valeurs de la catégorie devant la Mégane 4 (434 litres) ou la Peugeot 308 (420 litres). Seul la Honda Civic fait mieux, avec 480 litres. Néanmoins, on peut noter l’effort de Fiat qui propose un coffre très carré, donc plus pratique.

Même si sa vocation n’est pas le dynamisme ou la sportivité, la Tipo a un bon comportement routier. Et nos essais sous la pluie battante ont montré qu’elle était très saine sur route dégradée.
Nous avons eu l’occasion de l’essayer sur les petites routes de l’Aveyron et du Tarn pendant deux jours, et la Tipo nous a étonné. Malgré un temps très mauvais, notamment des routes bien détrempées et une pluie quasi continue, la voiture est restée très sûre. La châssis dérivé de la 500X est efficace, et colle parfaitement la compacte à la route. Les nombreux virages sont avalés sans problème, et quasiment sans roulis. La direction, bien qu’un peu légère, est précise et agréable. Le mode City permet également de rendre cette direction encore plus légère pour faciliter les manœuvres.

Le Rosso Amore proposé sur la Tipo lui donne un peu plus de caractère, et la rend moins passe-partout.
Sur les quatre moteurs disponibles pour cette Tipo (2 essences et 2 diesels de 95 et 120 chevaux chacun), nous avons uniquement pu essayer le plus puissant des essences, le 1.4 T-Jet de 120 chevaux. Ce bloc est très agréable, coupleux même à bas régime, et les reprises sont bonnes. En conduite douce il convient parfaitement à la Tipo grâce à sa discrétion. En conduite plus dynamique, il a parfois un peu de mal, mais est tout à fait correct. Néanmoins, il faudra user de la boite de vitesses pour monter des côtes, car ce n’est pas vraiment son fort ! Niveau consommation, nous avons relevé une moyenne de 7 litres aux 100 km, mais uniquement sur routes. Cette moyenne n’est donc pas très représentative.
En conclusion, cette nouvelle Tipo correspond bien à l’esprit Fiat d’il y a quelques années : des voitures simples, fonctionnelles, sans superflu et peu chères. Si la fiabilité des anciens modèles reste encore à prouver, Fiat a fait de gros efforts, et propose désormais une vraie compacte qui, on l’espère, aura autant de succès que la Tipo originelle et ses deux millions d’exemplaires.
Merci à Fiat France pour leur invitation.
Vidéo :
2 thoughts on “Essai Fiat Tipo 5 portes : la bonne affaire ?”