Depuis 2014, Mazda renoue avec ses origines et avec le succès grâce à sa MX-5. Vendue depuis 1989, le petit roadster s’était embourgeoisé mais la quatrième génération est revenue à l’essentiel. Avec la fin de l’été indien et le soleil toujours présent, nous en avons profité pour l’essayer cheveux au vent avant l’arrivée prochaine de la version RF…

Notre modèle d’essai était paré d’une belle robe rouge, le fameux Soul Red, accompagné par des décors noirs sur cette édition spéciale (rétros, jantes)
La MX-5, c’est d’abord un véhicule image pour Mazda. La marque japonaise a relancé un petit roadster à l’anglaise à l’aube des années 90, ce qui ne se faisait plus du tout à cause du marché trop restreint et pas assez rentable. Aujourd’hui, le succès est au rendez-vous avec un peu plus d’un million d’exemplaires vendus en quatre générations. La dernière, sortie en 2014, revient à l’essentiel en perdant quelques kilos et en retrouvant son esprit originel.
La conduite : karting deux places
Une fois n’est pas coutume, on va commencer par la conduite. C’est LE point essentiel de ce véhicule. Les ingénieurs Mazda ont voulu un véhicule léger et agréable à conduire. Avec 975 kilos et un châssis réglé aux petits oignons, c’est le cas. On a l’impression de conduire un véritable petit kart. La MX-5, pourtant propulsion, est très facile à prendre en main et dès les premiers tours de roue, on sent qu’elle est collée à la route. Sa direction est précise malgré une assistance électrique qui peut peut-être dérouter au départ. Les suspensions sont fermes mais la voiture est tout de même confortable, notamment sur les nombreux dos-d’âne de la région parisienne.

A l’arrière, des feux fins et étirés qui font penser à la Jaguar F-Type, et une double sortie d’échappement.
D’une simple pression sur le bouton Start, le moteur 1.5L Skyactiv de 131 chevaux de notre modèle d’essai démarre. C’est le plus « petit » moteur de la gamme, un 2.0L de 160 chevaux étant également proposé. Toutefois, il est très joueur et discret à la fois. En ville et en conditions normales, il ne fait qu’un léger feulement très agréable. Mais dès qu’on le pousse un peu dans les tours (car il n’y a pas de turbo !) il sait se faire entendre pour le plus grand bonheur de ses passagers. Que ce soit avec ou sans toit, le son du moteur atmosphérique (un des rares dans la production automobile actuelle !) envahit l’habitacle…
L’intérieur : ergonomie au top !
Passons d’ailleurs par cet intérieur. Celui-ci est plutôt agréable à l’œil avec du cuir et des surpiqures rouges sur la planche de bord et les sièges. Derrière le volant trois branches avec commandes radio et régulateur, le bloc compteur est orienté performance, avec un compte-tour en position centrale, un ordinateur de bord à gauche et la vitesse affichée à droite. Celle-ci est graduée jusqu’à 240 km/h, même si le bloc ne pourra atteindre que 204 km/h en vitesse max à cause d’un bridage électronique.

Le toit en toile rend également très bien sur la voiture. On est toutefois un peu déçu par l’antenne, qui pourrait être un peu plus discrète !
L’ergonomie est bien pensée, les aérateurs font penser à ceux de Mercedes et la molette pour l’écran central à l’iDrive de BMW. Il y a pire comme référence ! Cet écran 7 pouces est placé assez haut, et n’est tactile qu’à l’arrêt, ce qui n’est pas une si mauvaise idée pour éviter l’inattention. Il faut donc utiliser une molette placée entre les deux sièges pour naviguer dans les différents menus comme la musique, la navigation, la téléphonie ou les infos du véhicule. Entre les deux sièges, une très petite boîte de vitesse manuelle à 6 rapports, avec des débattements courts et efficaces. Le frein à main est placé tout près du siège passager, et il n’est pas électrique !
- L’habitacle est soigné, avec du cuir à de nombreux endroits malgré certains plastiques cheap
- L’ergonomie est bien pensée, notamment pour l’écran tactile à l’arrêt et piloté grâce à une molette
- La boite de vitesse manuelle à six rapports est très agréable à utiliser : un débattement court et un bon verrouillage.
- Le bouton Start est de série sur la MX-5.
Seuls véritables reproches : quelques plastiques peu valorisants, et assez peu de rangements au final puisque la boite à gant n’est pas devant le passager mais entre les deux sièges. Elle est donc moins pratique d’accès, même si elle reste tout de même profonde. Il y a également deux petites trappes profondes derrière les deux sièges. Pour le coffre, ne vous attendez pas à partir en vacances, préférez les week-ends courts et où vous pouvez voyager léger. Deux sacs ou valises cabines suffiront à remplir ce coffre de 130 litres.
- Le coffre de 130 litres est juste…
- Le coffre de 130 litres est juste…
- Et la boîte à gants peu pratique malgré sa profondeur.
Design : beauté nippone
Enfin, on termine par le design. La quatrième génération a bien changé par rapport à ses aînées ! Agressive avec un regard félin, un très long capot (dont il faudra se méfier lors des manœuvres !) et un arrière très court, la MX-5 séduit par son profil équilibré avec des lignes tendues et des hanches musclées. D’autant plus avec ce coloris Soul Red, qui a attiré les regards et l’admiration des passants lors de nos balades ! Que ce soit avec ou sans le toit en toile (qui s’enlève manuellement en une poignée de seconde, un enfant pourrait le faire !) le roadster japonais garde une ligne pure, fidèle au Kodo Design de la marque. Une version targa à toit dur, la MX-5 RF, sera en vente courant 2017.
En conclusion, la MX-5 est une réelle « voiture plaisir » accessible à tous, comme on en fait plus beaucoup aujourd’hui. Basse, collée à la route et dynamique, elle procure une sensation de « pilotage » très agréable même à basse vitesse. Elle est également adaptée à tous les usages, urbain grâce à son gabarit de 4 mètres seulement, ou routier grâce à son moteur rageur et vif. Toutes ces qualités feraient presque oublier son petit coffre, ses rangements peu pratiques et ses plastiques un peu cheap. Son bruit y est aussi pour quelque chose.
Vidéo :
Galerie photo :
Modèle essayé :
Mazda MX-5 – 1.5L Skyactiv 131 ch – Sélection Edition Spéciale – 28 300 euros
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