La vente de véhicules de luxe est restreinte. A ce jour, nous comptons seulement 0,1 à 0,2% des productions automobiles mondiales consacrées à ce marché de niche. Un secteur très faible où pourtant, la croissance progresse beaucoup plus que sur le reste du marché. Un développement colossal traduit sur des territoires tel que celui de la Russie, où suite à des analyses réalisées par l’agence AutoStat, le pays aurait vu la croissance de son parc automobile de luxe augmenter de 22,6% en un an. En tête des ventes : la Mercedes-Benz Maybach Classe S, à 56,8% de part de marché.
Si la plupart des constructeurs de luxe préfèrent conserver une image de prestige et d’exclusivité, leurs statistiques de ventes, elles, progressent telles des marques généralistes. Et plus encore. A moyens termes, cette notion de privilège construite par Lamborghini, Bentley et autres Maserati pourrait disparaître avec l’augmentation des productions. A l’encontre de leur image, essentielle dans le processus d’achat du client.
La Classe S Maybach, leadeuse du marché de luxe russe
Proche de la France, le parc automobile russe comptait au 1er janvier 2015, plus de 40 millions de véhicules, contre 38 millions dans notre hexagone. Friand des nouvelles Classe S réalisées par Maybach, la demande russe a connue une croissance majoritaire en un an. Au total, 787 modèles ont été produits en 2015 contre 622 en 2014. Parmi cette production, 447 concernent la berline allemande. En deuxième place du podium, à 24,5% de part de marché, Bentley aura su plaire à la clientèle de l’Etat transcontinental en affichant entre janvier-juillet, une croissance de 48,5%. Parmi ces résultats, 50% sont dus au nouveau SUV Bentayga, vendu à 90 exemplaires. En reste dans le Top 3, Rolls-Royce aura vendu 75 unités en sept mois, ce qui portera la marque à une croissance de 21,1% entre 2015 et 2016.
Un paradoxe entre image de marque et objectifs de ventes
Dans le monde en 2015, il s’est écoulé plus de 380 000 voitures de sport et de luxe. En perpétuelle croissance depuis plusieurs années, le marché le plus cher de l’automobile ne cesse de s’accroître depuis les années 2000. Pour donner un aperçu, chez Ferrari en 15 ans, la production est passée de 4 070 ventes annuelles à plus de 7 660. Des données qui rappellent les propos du patron de FCA, propriétaire de la marque au sujet de la production dans les années futures :« Nous voulons limiter la production pour préserver la spécificité de la marque tout en cherchant des opportunités dans les marchés émergents ». Ces limitation sur les chaînes de montage, dont évoque Sergio Marchionne, sont sans rappeler la limite fixer par Ferrari jusqu’en 2018 : pour eux, ce sera « 7000 modèles, pas plus ». Pourtant, l’année 2015 aura déjà dépassé ce seuil, avec 664 véhicules de plus. Un surplus qui s’est très vite ressenti sur le chiffre d’affaires réalisé en 2014 (2,8 milliards d’euros soit 18,3% de hausse face à 2013). Pour les principaux acteurs de ce marché, le paradoxe entre leur image d’exclusivité et leurs véritables chiffres de ventes existe et continuera d’exister.
Selon les statistiques des constructeurs de l’an dernier, le marché de l’automobile de luxe serait occupé majoritairement par Porsche. La marque allemande compterait en effet plus de 58% du parc mondial de voiture de luxe.
Via AutoStats
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