Le leader mondial des ventes de véhicules 100% électriques se concentre, via sa vision Nissan Intelligent Mobility, sur d’autres technologies vertes de déplacement. Aujourd’hui, c’est au Brésil que la marque s’est fait entendre en dévoilant un e-NV200 fonctionnant au bioéthanol. Zoom sur un nouveau terrain d’investissement pour la firme nippone.
5 milliards de dollars. Ce budget qui n’est pas des moindres concerne depuis début 2016, l’argent débloqué par l’Alliance Renault-Nissan en termes de recherche et développement. Un investissement qui permettra, d’ici à 2020, d’attribuer à la gamme des deux marques, des technologies vertes et autonomes, afin d’abaisser considérablement le nombre de morts sur nos routes. Ces dernières heures, Nissan a démontré une nouvelle fois sa maîtrise en termes d’énergie verte. Si le géant japonais se concentrait particulièrement sur l’électrique avec des batteries, celui-ci se tourne de plus en plus vers d’autres chemins d’exploration. En particulier celui des piles à combustible.
Prototype Nissan e-Bio
La pile à combustible existe déjà sur le marché. Utilisée par Toyota, intégrant sa berline Mirai, celle-ci n’est réellement connu que par son utilisation à l’hydrogène. Pour Nissan, qui travaillait déjà sur cette source d’énergie, les solutions semblent plutôt tourner autour du bioéthanol, un vecteur énergétique issu de l’agriculture ou des déchets de l’industrie forestière, appartenant à la famille des énergies renouvelables. Ce qui est avant tout un combustible présent dans notre essence (au Brésil, 22% de l’essence en contient, aux États-Unis : 10%, en Suède : 5%).
Si Carlos Ghosn, P-DG de l’Alliance Renault-Nissan décide de présenter sa nouveauté verte au Brésil, c’est bien parce que le pays est pionnier du pétrole vert (développé après le premier choc pétrolier en 1973). « La pile à combustible e-Bio constitue une source d’opportunités pour la production énergétique locale… tout en soutenant les infrastructures déjà existantes. […] Le mélange eau-éthanol est plus facile et plus sûr à manipuler que les autres combustibles. Sans la nécessité de construire de nouvelles infrastructures, c’est une formidable opportunité de croissance pour le marché. »

Selon Nissan, la technologie embarquée du prototype serait capable de rouler 600 km
Un e-NV200 capable de parcourir 600 km
La présentation de la pile à combustible fonctionnant au bioéthanol s’est faite via un e-NV200. Le fourgon de la marque, d’habitude uniquement alimenté par une batterie lithium-ion de 24 kWh (170 km d’autonomie), celui-ci a embarqué ici un réservoir de 30 litres permettant de rouler selon la marque 600 km. Mais au fait, comment ça marche ? Le prototype utilise la technologie solide-oxyde SOFC (Solid Oxyde Fuell Cell). Cette nouvelle technologie présente une pile à combustible ainsi que d’un générateur électrique SOFC. Le combiné utilise la réaction de l’oxygène à l’éthanol afin de générer de l’électricité, celle-ci propulsant le véhicule.
Le e-NV200 e-Bio continuera son développement sur les routes brésiliennes. En parallèle au projet, la marque nous a communiqué travailler sur le développement d’un système e-Power ; « une motorisation exclusive basée sur un générateur électrique grande capacité ».