A la demande d’un riche client, Rolls-Royce a décidé de concevoir un modèle unique, retravaillé à partir de la limousine Phantom. Sous ses aires de bâtiment naval, c’est aussi à l’occasion du Concours de la Villa d’Este que la marque lui aura permis de voir le jour.
Dans le monde de l’automobile de prestige, les études de style et l’élaboration de lignes avant-gardistes ne peuvent se dérouler que sous deux formes. La première : la conception d’un concept-car, aussi bien souvent appelé show car. La seconde, la série exclusive, limitée, à seulement un où une dizaine d’exemplaires. Chez la marque au double R, c’est dans ce second cas de figure que les designers ont décidé d’en communiquer un bon coup sur l’attractivité du constructeur. Et ce sera à l’occasion du concours d’élégance automobile de la Villa d’Este, en Italie, non loin de Rome, qu’une poignée des plus grands noms d’automobile de la planète essayerons de briller sous le soleil. Et pour cette édition 2017 de l’événement, la très exclusive anglaise – déjà baptisée Sweptail – devra affronter une certaine BMW Serie 8 Concept, récemment présentée elle aussi.
Trois années de conception
Alors que le monde de la démesure et du luxe à gogo en avait pris plein les yeux il y a quelques semaines à l’occasion de la première apparition en condition réelle du nouveau plus gros voilier du monde (voir la vidéo), la grande exclusivité automobile aborde cette semaine un nouveau nom, celui de Sweptail. Cette limousine unique produite par Rolls Royce a été conçue pendant trois années, dans un projet ayant débuté en 2013.
Légèrement revue par rapport à la Phantom, la face avant se distingue par ses feux ronds rappelant les modèles de la marque des années 30, ainsi qu’une lame argentée encadrant le museau très rectangulaire de l’auto. A l’arrière, le dessin nous rappelle cet univers si prestigieux des yoachts, tant les lignes de toit s’élancent très loin à l’arrière, formant une poupe très longue et fuselée de profil. Un clin d’œil au Boattail Speedster ? Sûrement.
Bien que la silhouette pourrait évoquer le contraire, c’est bien à l’avant que le bloc V12 6,5 litres de la Phantom VII prendra place. Si l’on en sait que très peu sur sa mécanique et ses compétences, nous pouvons déjà imaginer que son bruit, lui, ne s’éloignera que très peu des sons lourds et puissants, de ces gigantesque bateaux, se pavanant quant à eux, sur les ports de plaisance.
Via RR